Lisa Hör - Publié le 13 novembre 2017
OBJET-CONNECTÉ - LYS mesure la luminosité pour resynchroniser votre horloge biologique. De quoi vous convaincre de passer plus de temps dehors et de changer quelques ampoules chez vous !
En ville, nous passons la plus grande partie de notre temps à l'intérieur de bâtiments, sous des lumières artificielles. Et le soir, nous sommes très nombreux les yeux rivés sur nos écrans, qu'il s'agisse de la télévision, d'une tablette ou d'un smartphone.
Ce rythme, en décalage par rapport à la luminosité extérieure, n'est pas sans conséquence sur notre horloge biologique, qui nous maintient normalement réveillé-e durant la journée et nous fait glisser vers le sommeil lorsque le soleil se couche.
Christina Blach Petersen, à la fois designer et ingénieure, a travaillé sur cette problématique pendant ses études à Londres. Avec son équipe, elle a mis au point un capteur de la taille d'une pièce de monnaie que l'on porte accroché à son col.
LYS ("lumière" en danois) indique en temps réel si l'on reçoit la bonne dose de lumière au bon moment de la journée.
"Nos essais montrent qu'utiliser cette technologie pendant 3 semaines diminue le temps d'endormissement de 40% et multiplie le niveau d'énergie par 3 pendant la journée", indique l'équipe de Lys sur la page Kickstarter du projet, qui a largement dépassé la somme demandée auprès des internautes pour lancer ce capteur.
Un capteur qui analyse la lumière reçue en temps réel
LYS doit aider ses utilisateurs à changer leurs habitudes pour :
- S'exposer à une lumière de haute intensité (supérieure à 1000 Lux) pendant au moins 30 minutes durant la journée. "C'est essentiel pour stimuler notre cerveau, rester alerte et renforcer notre concentration", indique Christina Blach Petersen.
- Éviter la lumière bleue (qui diminue la production de mélatonine, l'hormone du sommeil) et privilégier un éclairage chaud et doux pendant les 2 à 3 heures qui précèdent le coucher.
Pour cela, LYS mesure en continu la température de couleur (plus ou moins jaune, blanche ou bleue) et l'intensité de la lumière.
Ces données peuvent être consultées en direct sur l'application, mais des notifications sont également envoyées pour savoir si l'on a atteint la dose de lumière recommandée.
"L'application vous dit si la lumière à laquelle vous êtes exposée vous donne de l'énergie ou vous fait somnoler, explique Christina Blach Petersen. C'est à vous de déterminer si cet effet est indiqué pour ce moment de la journée. Par exemple, si vous êtes en train de travailler à midi et que la lumière vous endort, vous devez faire quelque chose contre cela."
Quelles nouvelles habitudes adopter ?
Par exemple, vous pouvez décider d'aller marcher à l'extérieur, prendre votre déjeuner près d'une fenêtre, ou sortir un arrêt avant votre station de métro habituelle.
"Vous pouvez aussi utiliser des lampes de luminothérapie, mais nous recommandons de s'exposer au maximum à la lumière du jour", complète Christina Blach Petersen.
"Pour le soir, il s'agit d'éviter les lampes LED, les écrans et peut-être de remplacer quelques-unes de vos ampoules", poursuit-elle. "Les gens ont souvent des éclairages assez chauds et légers chez eux. Mais le problème principal vient de la salle de bains, où la lumière est très vive. Quand nous nous lavons les dents avant d'aller au lit, notre niveau de mélatonine baisse drastiquement."
Une bonne idée pourrait être alors de prévoir un éclairage d'appoint dans sa salle de bains, spécialement pour le soir.
Une question demeure : est-il nécessaire de s'équiper d'un tel capteur et de débourser près de 85 euros pour appliquer ces conseils de base ?
A priori non. Mais s'il suffisait de savoir ce qui est bon pour notre santé pour changer nos habitudes, nous ferions tous du sport deux fois par semaine et nous ne partirions jamais au travail sans avoir petit-déjeuné ! Un petit rappel quotidien n'est peut-être pas de trop pour certains d'entre nous.