Lisa Hör - Publié le 27 avril 2017
INNOVATION - Avec son bras géant articulé, Hadrian X pose 1000 briques en 1 heure, de façon totalement autonome.
Un camion arrive sur le terrain à construire, déploie un bras articulé d'une trentaine de mètres et commence à poser des briques, tout seul.
En une heure, le robot empile 1 000 briques. En deux jours, la structure de la maison est terminée et les artisans peuvent s'attaquer au second ?uvre (l'isolation, la plomberie...).
Voilà à quoi pourrait ressembler le chantier de demain avec le robot-maçon mis au point par l'entreprise australienne Fastbrick Robotics.
Hadrian X, de son petit nom, est encore un prototype. Mais il devrait construire ses premières vraies maisons fin 2017 en Australie, avant d'être commercialisé en 2019 pour 2 millions de dollars l'unité (1 837 000 euros).
Un robot de construction totalement autonome
Les briques sortent du camion dans lequel elles sont rangées sur un tapis roulant, qui les amène jusqu'à la "main" du robot.
Hadrian X suit les plans en 3D de la maison qu'on lui a fourni et dépose les briques au bon emplacement grâce à son guidage laser. Il prévoit les espaces pour les fenêtres, les portes, les câbles d'électricité et la plomberie, comme on le voit dans cette vidéo de démonstration.
Contrairement à ce qui se passe avec Sam, un autre robot-maçon développé par une entreprise américaine, aucun ouvrier ne doit intervenir pour retirer le ciment en trop et vérifier la qualité des joints. Hadrian X se charge tout seul de déposer la juste quantité de mortier en même temps que chaque brique.
L'avenir de la profession ?
L'objectif de Fastibrick Robotics est de satisfaire la demande grandissante de constructions nouvelles avec des chantiers plus rapides et moins chers.
Mais cette invention interroge sur les emplois qu'elle pourrait faire disparaître. "Nous n'avons absolument rien contre les maçons", assure Mark Pivac, le créateur de Hadrian X, au journal Perthnow. "Le problème est que l'âge moyen des maçons augmente et qu'il est difficile d'attirer les jeunes dans cette profession."
L'entreprise entend ainsi satisfaire le besoin de nouveaux logements en épargnant un travail difficile et répétitif aux hommes et aux femmes (oui, il y a des femmes qui travaillent dans le bâtiment).
Un argument qui a convaincu la majorité des lecteurs de Perthnow à en croire son sondage diffusé en ligne.
Près de 70% des lecteurs qui ont exprimé leur avis valident le robot et son efficacité, quand un peu moins de 14% préfèreraient employer des personnes pour la construction de leur maison.
Et vous ?