Stella Orsini - Publié le 13 novembre 2019
INNOVATION - Dans le Morbihan, un premier bâtiment collectif autonome, les Jardins de Laënnec, sera équipé de panneaux solaires hybrides pour réduire la facture des habitants.
À l'instar de la tour Elithis Danube à Strasbourg, de plus en plus de logements sont pensés aujourd'hui pour produire l'énergie dont ils ont besoin et donc réduire leur empreinte carbone.
La SCI Immobilier Bretagne Sud, accompagnée du cabinet d'architecture Hexagone, s'est lancée, il y a plus d'un an et demi, dans l'élaboration d'un nouveau projet vertueux à Questembert, dans le Morbihan : un bâtiment d'habitation collective autonome en énergie et en eau chaude, les Jardins de Laënnec.
"L'idée, c'est d'arriver à construire en réduisant notre impact sur l'environnement mais aussi de prendre en compte les données économiques. On sait que dans les années à venir, le coût de l'énergie va augmenter. Cela va permettre aux futurs utilisateurs d'avoir des habitations au fonctionnement moins onéreux ", explique Julien Serpin, architecte du projet.
Exploiter l'énergie du soleil
Pour imaginer les Jardins de Laënnec, Julien Serpin et son équipe ont profité de l'orientation sud-ouest du terrain pour optimiser les apports solaires. Main dans la main avec les panneaux solaires DualSun, ils ont décidé d'exploiter la dernière innovation du fabricant : un panneau solaire hybride qui associe les principes des panneaux photovoltaïques pour la production d'électricité et des panneaux solaires thermique pour la production d'eau chaude. "Ce serait la première fois que l'on utilisera ces panneaux pour des logements et plus seulement pour des bureaux", raconte Julien Serpin.
Pour construire la résidence, le cabinet d'architecture Hexagone a choisi des "bio-brics", des briques en terre cuite fabriquées localement par Bouyer Leroux qui garantissent une isolation thermique optimale, de l'ardoise naturelle pour la couverture, de l'enduit, du bois de différentes forêts labellisées et de la pierre pour la façade.
Organisé en 12 logements et 24 places de parking (2 par habitation), les Jardins de Laënnec accueilleront dix T3 de 68 m² et deux T4 de 84 m² et ne devraient pas dépenser les 200 000 € à la vente.
"On a essayé de rester dans les barèmes actuels, cela ne coûte pas plus cher que d'acheter dans une résidence lambda. C'est vrai que le prix du terrain moins onéreux que sur Vannes, par exemple, nous permettait de tester ce type de projet, déclare Julien Serpin. L'objectif à long terme, c'est de pouvoir proposer ce genre d'innovation pour des maisons de particulier et plus seulement pour de l'habitat collectif."