Marie Tétrel - Publié le 6 mars 2019
PRIX - Architecte, urbaniste et théoricien japonais de renom, il a été choisi pour recevoir le prix d'architecture Pritzker, la plus belle récompense de l'architecture.
Le grand prix annuel de l'architecture, le prix Pritzker, vient de consacrer pour 2019 la carrière de l'architecte Arata Isozaki, 87 ans. Il succède à Balkrishna Vithaldas Doshi, premier Indien a recevoir la récompense.
L'architecte est reconnu comme visionnaire parmi ses contemporains internationaux. Son approche avant-gardiste d'Isozaki et son profond attachement à "l'art de l'espace" se sont démarqués depuis les années 1960.
Devenir architecte pour reconstruire son pays
Isozaki a 14 ans quand Hiroshima et Nagasaki sont bombardées. "Quand j'ai eu l'âge de commencer à comprendre le monde, ma ville natale a été incendiée. J'ai donc grandi près de rien. C'était en ruines complètes, et il n'y avait pas d'architecture, pas de bâtiments et même pas de ville. Seules les casernes et les abris m'entouraient. Ainsi, ma première expérience d'architecture a été le néant et j'ai commencé à réfléchir à la manière dont les gens pourraient reconstruire leurs maisons et leurs villes”, explique l'architecte lors de sa remise de prix.
Diplômé du Département d'architecture de la faculté d'ingénierie de l'Université de Tokyo en 1954, Isozaki a débuté sa carrière par un apprentissage sous la direction du lauréat du prix Pritzker 1987, Kenzo Tange. Il fonde son entreprise Arata Isozaki & Associates en 1963, lorsque le Japon cherche à se reconstruire au milieu des incertitudes politiques, économiques et culturelles suite à la décimation de la Seconde Guerre mondiale. "Afin de trouver le moyen le plus approprié de résoudre ces problèmes, je ne pouvais pas m'attarder sur un seul style. Le changement est devenu constant. Paradoxalement, cela est devenu mon propre style", explique le nouveau lauréat.
Les plus beaux projets de l'architecte Arata Isozaki, prix Pritzker 2019
On vous laisse découvrir les créations d'Arata Isozaki, figure du métabolisme, et amoureux de la géométrie, essence même du design japonais.