Clémence Leleu - Publié le 3 août 2016
ÉTATS-UNIS - Bien loin de nos jardins clos, ceux des habitations pavillonnaires américaines sont libres de toute entrave.
Même si vous n'avez jamais mis un pied aux États-Unis, vous avez sans doute déjà pu vous rendre compte de ce phénomène, notamment dans des séries comme Desperate Housewives.
En effet, autour de ces maisons parfaitement alignées, rien. Aucune barrière, aucun feuillage ni portail, ne vient séparer les maisons mitoyennes.
Les jardins, situés devant les pavillons sont ouverts aux quatre vents, chacun pouvant y poser un pied si cela lui en dit. Pourtant, cela n'arrive que très rarement.
“Comme personne n'a de clôture, les gens ne cherchent pas à aller marcher sur les pelouses ou à s'introduire chez les gens. Tout le monde est logé à la même enseigne”, confie Laura, française expatriée à Chicago depuis deux ans.
Une vocation esthétique
La jeune femme explique également que ces jardins situés devant les maisons, ont plus une vocation esthétique que pratique. “Personne ne déjeune ou n'utilise ce bout de pelouse situé devant les maisons. C'est plus un signe extérieur d'un entretien, d'un soin apporté à sa maison, détaille-t-elle. Ici, tout est parfaitement entretenu. De la pelouse aux allées permettant de rejoindre la porte d'entrée, en passant par la voie pour le garage.”
Une toute autre vision du jardin et de son utilisation. Une question demeure : l'absence de clôture facilite-t-elle les rapports de voisinage ? Pas forcément, répond Laura.
L'image des voisins venant apporter des cookies aux nouveaux arrivants ou proposant de la citronnade aux premières chaleurs est une invention de toute pièce des séries télévisées. “Les gens ne sont pas forcément plus proches les uns des autres qu'en France”, juge la jeune femme.
Les liens entre voisins dépendent donc bien des personnalités des différents intéressés plus que de l'accès libre, ou non, à leur maison.