Lisa Hör - Publié le 7 octobre 2019
RÉNOVATION - Comment bien isoler sa maison ? Les fenêtres ont un grand rôle à jouer dans l'isolation thermique. Voici comment bien les choisir.
Vous sentez le froid s'immiscer par vos fenêtres ? Rien de surprenant. "En moyenne, 10 à 15 % des déperditions de chaleur dans un logement se font par les fenêtres", indique Marc Teillot, conseiller Info-énergie à l'Agence Parisienne du Climat.
Si vous n'avez pas la possibilité de mieux isoler le toit (25 à 30 % des déperditions de chaleur) ou les murs (25 % des déperditions de chaleur), changer vos fenêtres est donc déjà être une très bonne idée pour avoir plus chaud cet hiver et faire des économies de chauffage.
Voici ce que vous devez savoir pour faire le bon investissement.
Premier point à vérifier : le coefficient thermique
La performance des fenêtres en matière d'isolation thermique est mesurée avec un coefficient Uw. Plus ce coefficient est proche de 1, plus la fenêtre est isolante.
"On essaie de se rapprocher d'un Uw de 1,3", précise Marc Teillot. Sachant qu'une fenêtre ancienne, avec du simple vitrage, peut avoir un coefficient de 5, il est possible de beaucoup réduire les pertes de chaleur !
Quel matériau choisir ?
Consultez le PLU de votre commune (Plan Local d'Urbanisme), pour savoir s'il impose des fenêtres en bois par exemple.
Voici le choix qui s'offre à vous, du moins cher au plus cher :
- le bois : matériau renouvelable et écologique, il demande de l'entretien avec un traitement tous les 5 ans.
- le PVC : ne demande pas d'entretien.
- l'aluminium : esthétique plus moderne, plus durable dans le temps, sans entretien.
Tous les matériaux peuvent permettre d'atteindre un bon niveau d'isolation. A priori, l'aluminium est moins performant que le PVC et le bois, mais cela peut être contourné en installant dessus des fenêtres double vitrage plus épaisses. "Sur un double vitrage classique, on aura une vitre de 4 mm d'épaisseur, puis 20 mm de gaz argon, puis 4 mm de vitre. Sur une fenêtre en aluminium, on peut choisir un double vitrage avec 4 mm de vitre, 28 mm de gaz et 4 mm de vitre", explique Julien Soete, vendeur au rayon sur-mesure bâti intérieur du Castorama d'Englos.
Double ou triple vitrage ?
"Dans l'absolu, il faudrait partir sur du triple vitrage car on va pouvoir atteindre un coefficient Uw de 0,8, estime Marc Teillot. Dans la réalité, c'est 10 % plus cher. Les fenêtres seront aussi plus lourdes, ce qui peut poser problème en rénovation."
Avec du triple vitrage, vous pourriez aussi perdre en apport solaire, c'est-à-dire moins bénéficier des rayons du soleil pour chauffer la maison l'hiver. Pour en savoir plus, consultez notre article sur l'arbitrage entre double et triple vitrage.
Et si vous avez déjà des fenêtres en double vitrage, ça vaut le coup quand même de changer ? Oui, car si elles sont anciennes, elles sont moins performantes que ce qui se fait actuellement.
Quel type de pose choisir ?
Deux options existent en rénovation :
- Garder l'ancien dormant (le cadre fixe de la fenêtre) : moins cher car demande moins de travail, mais l'isolation peut être moins bonne selon l'état de l'ancien dormant.
- Changer toute la fenêtre : c'est plus cher, mais on contrôle mieux l'étanchéité à l'air.
N'oubliez pas les volets !
Pour garder votre maison au chaud l'hiver, pensez à poser des volets les plus isolants possibles. Vous pourrez aussi les fermer l'été pour éviter la surchauffe. Eh oui, une bonne isolation doit être efficace toute l'année !
Dernier point : il faudra peut-être installer une ventilation, car l'air intérieur ne sera plus renouvelé via toutes les petites fuites dans vos anciennes fenêtres.
Vous avez encore des questions ? Vous voulez en savoir plus sur les aides financières pour changer vos fenêtres ? N'hésitez pas à consulter un conseiller FAIRE / Info-énergie près de chez vous, c'est un service public gratuit.