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LUMOS - Envie d'illuminer votre jardin, terrasse ou balcon sans faux pas ? De la sécurité électrique à l'esthétique, en passant par la pollution lumineuse, on fait le point sur les pièges les plus fréquents lors de l'installation d'un éclairage extérieur.

Les jours se font plus longs, les températures plus douces, nous rapprochant des belles soirées d'été que l'on prend plaisir à passer à l'extérieur. Mais pour en profiter pleinement, en toute sécurité et toute saison, encore faut-il bien installer son éclairage.

Que ce soit pour créer une ambiance douce sur la terrasse, sécuriser le passage vers l'abri de jardin ou simplement mettre en valeur vos plus beaux massifs, l'éclairage extérieur est indispensable. Attention toutefois à l'installation et au choix de l'équipement ! Trop puissant, mal positionné ou non adapté à l'humidité, un luminaire mal choisi peut vite gâcher l'effet escompté… voire poser des risques. Voici les erreurs à éviter pour un éclairage de jardin qui coche toutes les cases : utile, durable et esthétique.

Éclairage extérieur : 7 faux pas à éviter pour un jardin qui brille sans accrocs

1. Ne pas anticiper ses besoins réels en éclairage

Avant de sortir les guirlandes, le cube lumineux ou les spots encastrés, commencez par réfléchir à l'usage de chaque espace extérieur. Éclairer un chemin, créer une ambiance tamisée sur la terrasse, sécuriser une entrée... chaque zone mérite une lumière adaptée.

Trop souvent, on installe l'éclairage au feeling, résultat, on se retrouve avec une allée plongée dans le noir ou un projecteur de stade en pleine zone détente. Bref, anticipez !

Astuce :

Pensez par fonctionnalités : un éclairage général (pour circuler), un éclairage fonctionnel (pour cuisiner, lire ou recevoir vos convives), et un éclairage d'ambiance (pour créer du style).
© Getty Images : Skynesher

2. Ignorer les normes de sécurité et l'indice de protection (IP)

L'extérieur, ce n'est pas le salon. Entre l'humidité, les projections d'eau, la poussière ou les insectes, les luminaires doivent être certifiés pour résister aux éléments. De ce côté là, pour savoir quelle certification adopter, référez-vous à la norme NF C 15-100, que ce soit au niveau de l'équipement comme de la pose.

Un bon repère : l'indice de protection (IP). Plus le chiffre est élevé, plus la protection est forte et étanche.

En d'autres termes :

  • Un indice IP44 : sera suffisant si les luminaires sont placés sous un abri.
  • Les indices IP65, IP67, IP68 : seront quant à eux nécessaires pour les zones exposées à la pluie ou près du sol.

À retenir :

IP = Indice de Protection
Le 1er chiffre : protection contre les solides (poussières).
Le 2e chiffre : protection contre les liquides (pluie, jets d'eau…).

3. Sous-estimer l'installation électrique

L'éclairage extérieur ne s'improvise pas avec une rallonge glissée sous la porte-fenêtre. Entre les câbles enterrés, les gaines étanches, les transformateurs et les boîtes de dérivation, la sécurité électrique est indispensable.

Si vous ne vous sentez pas à l'aise avec les branchements ou les normes, faites appel à un électricien. Un court-circuit dans le jardin, ce n'est pas très feng shui… Par ailleurs, en cas de vente de votre logement, le diagnostic de conformité électrique est obligatoire !

Mais si l'électricité ça vous branche, vous devrez alors câbler vos luminaires (hors solaires), avec un câble RO2V, à relier à votre compteur ou repris sur une boîte de dérivation. Côté installation, équipez-vous d'un VAT (Vérificateur d'Absence de Tension) ou d'un détecteur de tension, pour assurer que les circuits sur lesquels vous travaillez sont bien inertes et que vous pouvez y toucher sans danger. Une fois finalisés, n'oubliez pas de tester tous vos travaux électriques avec ces appareils ou un multimètre.

4. Mal gérer l'éclairage automatique ou les détecteurs

Un bon détecteur de mouvement, c'est super pratique. Mais mal réglé, il devient vite agaçant : il s'allume au moindre bruissement d'aile ou ne réagit qu'une fois que vous avez déjà trébuché.

Pour éclairer correctement et au bon moment, réglez la portée, la durée d'éclairage et la sensibilité à la lumière ambiante pour un fonctionnement optimal, sans frayeurs inutiles.

© Castorama

5. En faire trop et créer un effet “guinguette géante”

Guirlandes multicolores, projecteurs ultra-blancs, appliques design, lampadaires XXL… L'offre est vaste. Le risque ? Un jardin qui ressemble aux illuminations de Noël 365 jours par an. C'est non.

Optez plutôt pour une harmonie visuelle et légère. Pour ce faire, on mise sur une température d'éclairage adaptée (2700 à 3300 K pour une lumière chaude et accueillante) et limitez-vous à deux ou trois styles de luminaires. L'effet “cocooning chic” sera bien plus réussi qu'un patchwork lumineux en mode fête foraine.

La guirlande lumineuse solaire d'extérieur IP44 blanc chaud saura illuminer chaleureusement vos soirées estivales. © Castorama

6. Installer sans penser aux plantes ou aux animaux

Vous avez soigneusement placé vos spots au pied des plantes… et six mois plus tard, tout est dans l'ombre. Classique ! Pire, vos luminaires restent allumés la nuit et émettent une pollution lumineuse néfaste pour la planète, les plantes et les animaux.

Pensez à l'évolution de vos végétaux et à la protection des habitats naturels des animaux. Un arbuste peut vite cacher une belle source lumineuse. Préférez alors des emplacements dégagés ou ajustables, ou encore des éclairages mobiles que vous pouvez repositionner facilement (de préférence orientés vers le bas pour limiter la pollution lumineuse).

7. Oublier l'éclairage solaire… ou mal l'exploiter

L'éclairage solaire, c'est malin, écolo, et souvent facile à installer. Mais encore faut-il qu'il soit bien exposé. On voit encore trop de balises solaires placées… à l'ombre.

Installez-les dans des zones bien ensoleillées la journée, et choisissez des modèles de qualité pour éviter qu'ils ne s'éteignent après 20 minutes. Mieux vaut 4 luminaires fiables qu'un alignement de gadgets éphémères.

Fabriquée à partir de plastique recyclé, la lampe solaire Gretita vendue en lot de 4 piques a une autonomie de 30h. © Castorama