Martin Dawance - Publié le 29 septembre 2016
OBJET CONNECTÉ - La start-up française Mysphair a mis au point un boîtier qui mesure la qualité de l'air intérieur au quotidien.
L'air de nos maisons est souvent plus pollué que l'air extérieur. D'après l'Ademe (l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie), on observe même pour certains polluants une concentration jusqu'à 15 fois importante à l'intérieur qu'à l'extérieur. Or, la mauvaise qualité de l'air entraîne le développement de problèmes respiratoires et d'allergies.
Pourtant, comme seulement 9 % des Français estiment que la qualité de l'air chez eux est mauvaise (enquête présentée au colloque Défis Bâtiment et Santé en 2013).
Pour prendre conscience du problème, un objet connecté vous permettra bientôt de faire un diagnostic quotidien de votre domicile. La start-up française Mysphair a mis au point un outil du même nom, qui sera vendu à partir de novembre 2016 pour 39 euros.
Un diagnostic en temps réel
Cet objet que l'on pourrait confondre avec un mini ventilateur de bureau contient des capteurs de température, d'humidité et surtout de polluants (COV, particules fines et CO2). Il change de couleur selon la qualité de votre air : jaune s'il est pollué, bleu turquoise s'il est sain.
Une application a également été développée pour faire un bilan personnalisé afin que vous puissiez agir en conséquence, grâce à ses recommandations, comme utiliser des produits d'entretien non-polluants.
Des molécules à risques
Voici quelques polluants très courants et nocifs à haute dose dans l'habitat qu'il est possible de détecter avec Mysphair :
- Les Composés Organiques Volatiles sont des polluants chimiques, provenant des produits ménagers, des plastiques, du bois contre-plaqué, de la peinture, etc. Les deux principales substances dangereuses sont le formaldéhyde et le benzène, dont la concentration ne doit pas dépasser respectivement 30 µg/m3 et 2 µg/m3. Ils sont responsables de maux de têtes et d'irritations des voies respiratoires et de la peau.
- Les particules fines, dont on parle beaucoup pour les voitures fonctionnant au diesel, sont aussi produites dans les combustions de l'industrie et peuvent avoir les mêmes effets à long terme sur la santé que le tabagisme passif. Ces particules peuvent bien sûr se retrouver à l'intérieur de la maison par l'intermédiaire de la cuisson d'aliments, du chauffage, des produits ménagers et de bricolage.
- Le dioxyde de carbone produit par notre respiration peut être trop élevé si vos pièces ne sont pas aérées pendant au moins 10 minutes par jour. Un taux de CO2 trop élevé dans votre habitat peut entraîner des problèmes de concentration.
Parmi les réflexes à mettre en place au quotidien :
- aérer votre logement 10 minutes par jour,
- choisir des produits de bricolage dont l'indice de COV est faible, en se référant à l'étiquette “émissions dans l'air intérieur” (l'indice A+ est attribué aux produits qui émettent très peu voir pas de polluants),
- utiliser des produits naturels pour le ménage, comme les indispensables du ménage écolo que nous avons répertorié pour vous.
Grâce à ces quelques gestes simples, vous pourrez améliorer votre santé et votre humeur générale.