Clémence Leleu - Publié le 7 juin 2016
HABITAT - Catherine Duval et Pascal Dubé partagent leur vie entre leur résidence principale et une tiny house. Une vie en grand écart.
Depuis dix mois Catherine et Pascal partagent leur vie entre leur résidence principale et leur micro-maison, à Québec, non loin du fleuve Saint-Laurent. On ne parle pas de tiny house, mais bien de micros-maisons, origine canadienne de leurs occupants oblige.
“Nous avons transformé notre résidence principale en résidence de tourisme. Celle-ci étant louée une grande partie de l'année. Nous cherchions donc une solution et nous sommes tournés vers les micros-maisons qui gagnaient en popularité aux Etats-Unis”, explique Catherine.
Catherine, décoratrice et son conjoint entrepreneur en construction éco-responsable se sont donc lancés dans la construction de leur propre micro-maison sur roues, baptisée Boite à caresses.
Une expérience qu'ils documentent sur leur blog, mais aussi sur instagram. Tout l'enjeu était d'allier l'esthétisme à l'aspect pratique, tout en ayant une combinaison d'éléments techniques qui conviendrait au climat québécois, particulièrement rude l'hiver.
Sensation de liberté
Mais alors comment s'organise la vie entre une résidence principale aux dimensions normales et une micro-maison dans laquelle on vit comme dans un mouchoir de poche ?
“À part le fait que nous devons être plus disciplinés en terme d'ordre et que nous ne possédons pas de lave-vaisselle dans la mini, le reste demeure semblable”, confie Catherine, qui trouve dans cet allégement de l'accessoire une liberté.
“Je me rends compte que je n'ai pas besoin de tout ce que je croyais jadis indispensable. Faire le ménage dans le superflu accumulé avec les années, c'est aussi faire le ménage dans sa tête, ça fait un bien incroyable.”
Elle estime pourtant que la “vie en mini” ne peut convenir à tous. “Il s'agit d'un style de vie qui nécessite quelques concessions qui peuvent paraissent anodines à certains mais qui sont tout simplement inconcevables pour d'autres !”
Pour le couple, cette vie en micro-maison correspond tellement à leurs attentes qu'ils ont monté leur propre entreprise de construction. Ils ont deux modèles de micros-maisons, celles construites dans la même veine que leur Boite à caresses et des Boites à dodo, petits modules d'hébergements de type refuge pour y passer la nuit, conçus comme une alternative au camping traditionnel.
Le tout selon leur triptyque “sain, durable et efficace”. Ce qui prouve que l'on peut voir les choses en grand, en habitant dans du tout petit !