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VOISINS - Dans certains immeubles, nos voisins d'outre-Rhin n'ont pas le droit d'installer de machine à laver dans leur appartement. Résultat, tout le monde se retrouve dans la buanderie commune.

En France, on lave son linge sale en famille... en Allemagne, c'est entre voisins ! La place de la machine à laver révèle beaucoup de choses sur le vivre ensemble. De quoi confirmer ou infirmer quelques clichés sympathiques sur nos voisins d'outre-Rhin. Et pourquoi pas, nous inspirer ?

Les Allemands sont prévoyants

Beaucoup d'immeubles disposent d'une buanderie au sous-sol, avec interdiction d'installer sa machine à laver dans son appartement. Raison première : éviter les dégâts des eaux. Marc, 34 ans, un Français qui vit en Allemagne depuis sept ans, a pu le constater : "les Allemands prévoient toujours un coup d'avance" !

Dans le premier immeuble où a vécu cet expatrié, la buanderie proposait des machines communes à tous les habitants, mises à disposition par le propriétaire du bâtiment.

Dans son immeuble actuel, chacun installe sa propre machine dans la buanderie et dispose de sa prise de courant et de son compteur d'eau personnel. Avec une serrure, pour éviter qu'un voisin ne se branche à sa place, quand on part en vacances. En revanche, tous se partagent le sèche-linge.

Les Allemands ne respectent pas toujours les règles

Interdiction également de faire fonctionner sa machine entre midi et quatorze heures, et ce tous les jours de la semaine, pour éviter de gêner le reste de l'immeuble.

"Mais on le fait quand même, précise Marc, et je n'ai jamais eu de remarques des voisins." D'ailleurs, eux aussi s'affranchissent régulièrement de cette règle. Comme quoi, les Allemands ne sont pas toujours si tatillons.

Contrairement à d'autres expatriés qui témoignent des désagréments causés par ces laveries communes en Suisse ou en Suède, Marc, lui, n'a pas connu de conflits dans sa buanderie.

Pas de créneau horaire impossible pour utiliser la seule machine commune (se lever le lundi matin à 6h pour faire sa lessive est un peu rude), ni de rappel à l'ordre rageux griffonnés sur des post-it.

Il trouve même le lieu plutôt convivial. “On se croise plus facilement à la laverie, raconte-t-il. On s'y rencontre le samedi ou le dimanche matin.” Et c'est toujours l'occasion d'échanger quelques mots.

Les Allemands ne sont pas pudiques

Mais il y a une chose dont Marc se passerait bien : les caleçons et autres sous-vêtements exposés à la vue de tous.

Comme il est interdit d'étendre son linge sur son balcon, un espace est prévu à cet effet au sous-sol. Marc, lui ne l'utilise que pour ses draps, mais ses voisins n'hésitent pas à faire sécher leur linge le plus intime.

"Ça ne me viendrait jamais à l'idée, il y a une forme de retenue très française", analyse-t-il. Il faut dire que pour les Allemands, le naturisme est une institution. Alors ce ne sont pas quelques culottes qui vont les faire rougir...