Matthieu M. - Publié le 31 juillet 2018
IMMOBILIER - Avant d'acheter un appartement, il est primordial de s'intéresser aux impôts locaux de la ville dans laquelle on souhaite investir. Et ainsi éviter des surcoûts de mensualités importants !
Comme nous vous l'expliquions dans un précédent article, il est courant pour les personnes souhaitant réaliser un investissement locatif, acheter un bien immobilier pour le louer, s'il est plus intéressant d'acheter un studio à Paris ou un trois pièces en province.
Cette interrogation n'aura jamais été autant d'actualité, puisqu'une étude réalisée par la société de courtage MeilleurTaux et publiée le lundi 30 juillet, démontre qu'en fonction de la ville, la taxe foncière peut alourdir fortement les mensualités des propriétaires.
Anticiper le surcoût de la taxe foncière
Avant d'acheter un appartement il est primordial de prendre en considération les impôts locaux, c'est ce qui ressort de "l'étude de la fiscalité locale sur le financement d'un bien immobilier.", que dévoile en exclusivité Le Parisien.
En effet, en fonction de la ville dans laquelle vous vous apprêtez à investir, la taxe foncière peut varier du tout au tout. À titre d'exemple, au Havre, le surcoût de la taxe foncière est tel qu'il représente jusqu'à 2,1 de mensualités supplémentaires.
"En clair, la fiscalité induit, non pas un remboursement sur 12 mois, mais bien sur 14 mois en moyenne, voire plus !", résume Maël Bernier, porte parole de MeilleurTaux.com. Des données à prendre en compte dans le remboursement du crédit.
Une fiscalité locale qui varie de ville en ville
L'étude démontre que les surcoûts de taxe foncière sont bien plus fréquents dans les petites villes, à l'instar du Havre (2,1), de Saint-Étienne (2,0) ou encore à Angers (1,8). En revanche, dans les grandes villes comme Lyon (0,5) ou Paris (0,2) la situation est inverse puisque le prix de l'immobilier élevé induit forcément un poids des taxes limités : plus l'appartement coûte cher, moins la taxe foncière revient cher, proportionnellement.
Néanmoins, la suppression de la taxe d'habitation, qui devrait être effective d'ici 2020, représentera un pouvoir d'achat non négligeable pour les 80% des foyers fiscaux concernés en France. Reste à savoir si cette exonération ne sera pas compensée par une hausse de la taxe foncière, comme le rappelle Maël Bernier. Dans ce cas, "les propriétaires (...) subiront une réelle baisse de leur pouvoir d'achat ou toutefois devront faire face à une hausse du coût total de l'achat immobilier", conclue-t-elle.