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DÉCRYPTAGE - Lien social, pédagogie, biodiversité, fraîcheur en ville... Contrairement à ce que l'on pourrait croire, leur objectif principal n'est pas de produire des fruits et légumes.

C'est vrai, les fermes urbaines ne peuvent pas nourrir toute la population. Les villes ne peuvent pas atteindre l'autosuffisance grâce à l'agriculture urbaine. Mais cela ne veut pas dire que les jardins partagés et autres potagers urbains sont des caprices d'écolos utopistes ! Bien au contraire, ils rendent de grands services.

C'est ce qu'a mis en évidence le programme de recherche SEMOIRS en suivant six micro-fermes dans Paris et sa petite couronne pendant deux ans.

Les quatre laboratoires impliqués (de l'INRA, d'AgroParisTech et de l'université d'Aix-Marseille) ont choisi de dresser le bilan grâce à bande dessinée à partager librement sous licence creative commons. Un outil à mettre entre toutes les mains !

© CC BY-NC-ND

Les fermes urbaines ne servent pas qu'à faire pousser des légumes

Dans bien des cas, la production alimentaire n'est même pas l'objectif principal.

Par exemple, la ferme du collège Pierre Mendès France, dans le 20e arrondissement de Paris, est avant tout pédagogique. L'Île Fertile dans le bois de Vincennes initie les urbains au maraîchage et a pour vocation de créer du lien social. La Ferme du Bonheur à Nanterre est un lieu d'animation culturelle, où sont organisés des représentations de théâtre ou encore des fêtes électro.

© CC BY-NC-ND

L'étude a permis de mettre en évidence le fait que, quelles que soient leurs différences, toutes ces micro-fermes rendent de nombreux services "écosystémiques".

Il s'agit de tous les avantages qu'apportent ces bouts de nature à la ville. En plus de ceux évoqués plus haut, il y a le support apporté à la biodiversité et la régulation environnementale (rétention d'eau de pluie, stockage du carbone, îlot de fraîcheur...).

Bien sûr, tout n'est pas parfait. Les chercheurs évoquent des effets négatifs, qu'il faudrait étudier d'avantage, par exemple au niveau de la gestion de l'eau. Mais cette bande dessinée pourra déjà donner de nombreux arguments aux collectifs qui portent de tels projets, et pourra aider convaincre les mairies de les accompagner.

Pour lire la BD en ligne en entier, rendez-vous ici.