Matthieu M. - Publié le 12 août 2020
RENCONTRE - Nous avons rencontré le militant écolo américain Rob Greenfield. Voici ce qu'il faut retenir de notre entretien vidéo.
Doit-on encore présenter Rob Greenfield ? Figure du militantisme écolo, il est minimaliste, zéro déchet et il vit dans une tiny house. On a songé à en faire la mascotte de 18h39, mais à la place on a préféré discuter de son engagement et de son parcours étonnant, alors qu'il était de passage en France.
Challenges écolos, autonomie alimentaire ou lutte contre le gaspillage, découvrez notre entretien avec Rob Greenfield dans la vidéo ci-dessous :
Et si vous êtes vraiment pressé-e, voici les 4 choses les plus étonnantes que l'on apprend dans cette interview.
1 - Il a porté tous les déchets qu'il produisait pendant 30 jours
C'est la performance écolo qui l'a fait connaître autour du monde. En 2016, Rob Greenfield cherche une idée pour marquer les esprits et provoquer un changement dans les habitudes de consommation des Américain-es. Son combat : l'accumulation et la production de déchets. En s'inspirant du documentaire Supersize me, dans lequel un homme mange à tous les repas du MacDonald pendant un mois, Rob, lui, décide de porter pendant la même période, tous les déchets qu'il produit. Le défi zéro déchet “Trash Me” est né.
“En Europe occidentale ou aux États-Unis on crée 2 kilos de déchets par jour. Donc tous les jours, j'ajoutais ces déchets au costume que j'avais conçu avec des poches transparentes. Ca s'est accumulé, accumulé et à la fin, je portais 45 kilos de déchets”, nous a-t-il raconté.
2 - Il a été 100% autonome en nourriture pendant une année
C'est en s'installant en Floride en 2017, à Orlando, que Rob Greenfield s'est lancé cet autre défi un peu fou : vivre un an sans mettre les pieds dans un supermarché ou un restaurant. Toute la nourriture qu'il allait consommer devait venir de son potager ou bien directement de la nature. Pendant 365 jours, Rob a pêché, cueilli des baies, des fruits, des champignons. Il a même mangé un cerf tué accidentellement par une voiture !
“Au cours de l'année, j'ai mangé 200 aliments différents que j'ai ramassé dans la nature et une centaine d'aliments que j'ai fait pousser dans mon jardin. Donc 300 différents aliments en tout”, raconte-t-il.
Bien qu'il reconnaisse que l'expérience ait été difficile, et qu'il ait souffert de quelques carences au départ, ce défi a procuré beaucoup de joie au militant écolo, celle d'être autonome en nourriture et de ne devoir compter que sur lui-même pour se nourrir. “Quand j'ai terminé l'année, j'étais, c'est certain, plus heureux et en bonne santé que je ne l'avais jamais été de toute ma vie d'adulte”, nous a-t-il expliqué.
3 - Il a vécu 5 jours grâce à la fuite d'eau d'une bouche d'incendie
Dans sa lutte contre le gaspillage, Rob Greenfield a une fois de plus cherché un moyen d'avoir un impact fort. Alors qu'il est à New York, l'écologiste remarque qu'une bouche d'incendie fuit.
Pour éviter de gaspiller l'eau qui dégouline de la bouche, Rob prend une bouteille d'eau et la remplit et ce à plusieurs reprises. Les volumes d'eau sont tellement importants qu'il parvient à se doucher, se laver les mains, les dents ou boire uniquement grâce à cette eau pendant 5 jours ! “Ça faisait 28 litres par jour qui venaient de cette bouche d'incendie”, précise-t-il.
4 - Il ne possède que 44 (parfois 47) objets
Autre combat cher au cœur de Rob Greenfield : le minimalisme. Lorsqu'il s'est installé dans sa tiny house en Floride, l'Américain a réduit ses possessions au nombre de 111. Il se souvient : “L'idée était de n'avoir que les choses dont j'ai besoin pour vivre une vie quasi autosuffisante, zéro déchet.”
Puis, en arrivant en Europe pour commencer son tour du monde (stoppé à cause de l'épidémie de coronavirus), il a davantage simplifié sa vie en ne possédant que 44 objets. “Ce que j'ai aujourd'hui, ce sont des vêtements, deux paires de shorts, deux paires de pantalons, 4 t-shirts, un sweat, une paire de chaussettes, une paire de sandales, un sac à dos, un plus petit sac à dos, une brosse à dent, du dentifrice.”
Une chose dont il aimerait se passer mais qui demeure essentielle à son activité : son ordinateur portable.
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