Stella Orsini - Publié le 30 janvier 2020
PLANTES - Eh bien non ! Contrairement aux idées reçues, dormir entouré-e de plantes vertes ne met pas en danger votre santé. Votre Piléa peut ronfler en paix et vous aussi.
Vous avez déjà probablement entendu la rumeur selon laquelle les plantes ne seraient pas les bienvenues dans les chambres à coucher. La faute au processus de photosynthèse qui polluerait l'air que l'on respire.
"Les légendes urbaines n'épargnent pas les végétaux", s'amuse Axelle Duflot, créatrice de la boutique de plantes Leaf à Paris.
Inspirez, expirez...
Si en journée votre Calathéa transforme généreusement le dioxyde de carbone en oxygène, la nuit, dans l'obscurité, le processus s'arrête et la plante rejette du CO2.
C'est pour cette raison que pendant longtemps, on a cru qu'il n'était pas indiqué d'installer des plantes dans une chambre à coucher. "Elles dégagent du dioxyde de carbone, c'est vrai, mais en bien moindre quantité qu'une personne avec qui on partagerait son lit, par exemple", rassure cependant Axelle Duflot. Vous ne risquez donc pas de polluer l'air avec une ou deux plantes vertes.
En outre, s'il on veut limiter les risques, il vaut mieux dormir en compagnie d'un palmier que de laisser son labrador roupiller au pied du lit.
Il vaut mieux toutefois éviter de dormir dans une jungle, surtout si on a tendance à oublier d'aérer la pièce ou si on laisse les rideaux tirés pendant la journée...
Autre légende urbaine tenace, le mythe des plantes dépolluantes. "Les données de la fameuse étude de la Nasa des années 1980 ont été largement extrapolés par les jardineries dans une visée marketing", explique Axelle Duflot. Pour renouveler l'air de votre pièce, rien de mieux que d'ouvrir les fenêtres pendant une dizaine de minutes.
S'il y a peu de chance que votre cactus dépollue l'appartement, des plantes peuvent, quant à elles, présenter un danger pour les enfants et les animaux domestiques. "Certaines plantes toxiques sont à éviter dans la chambre des enfants", avertit Axelle Duflot.
Parmi les plantes non grata, on retrouve le Yucca, l'Alocasia ou encore le très joli Caladium, dont les feuilles peuvent provoquer brûlures et suffocations en cas d'ingestion. Quant au Philodendron, sa sève (riche en furocoumarines, un agent toxique photosensible) peut engendrer de très désagréables éruptions cutanées. En revanche feu vert pour le Fittonia et le très à la mode Pilea peperomioides.
Si vous avez un doute, vous pouvez aussi les suspendre en hauteur et éviter ainsi les tentations !