Clémence Leleu - Publié le 25 janvier 2016
ÉCOLOGIE - Développer une production alimentaire en ville, directement chez les consommateurs, est le projet des concepteurs de la Risebox. La clé ? L'aquaponie.
Que ceux privés de balcon et de jardin se réjouissent. Il est désormais possible de cultiver dans leur appartement fruits et légumes bio. Comment ? Grâce à la Risebox. Une sorte "d'étagère" de 2 mètres de haut sur 1,20 de large pour 50 cm de profondeur, composée de bacs de terre, équivalents à un potager de 6 m2 et d'un aquarium.
Pourquoi un aquarium ? Tout simplement parce que le fonctionnement de cette Risebox repose sur l'aquaponie, mot-valise mélangeant aquaculture et hydroponie, comprendre culture de poissons et de plantes dans le même écosystème.
Construite en circuit fermé, l'aquaponie utilise les cycles bactériens naturels pour transformer les déchets des poissons en nutriments pour les plantes. En les absorbant, elles purifient l'eau de l'aquarium.
Une solution pour les urbains
Pas besoin de rejeter d'eau, de la filtrer ou encore d'utiliser des pesticides. Cette manière, écologique et naturelle de produire de la nourriture est chère à Adrien Thery et Nicolas Nardone, créateurs de la Risebox.
"En tant que parents, nous sommes très sensibles à ce que nous consommons, mais il est difficile de produire local et bio donc nous voulions trouver des solutions pour les urbains", confie Nicolas Nardone. C'est ainsi que l'idée de la Risebox a germé dans la tête de ces deux touche-à-tout, calés en électronique et informatique.
Une fois la Risebox installée, il ne reste plus qu'à planter les fruits et légumes dans les bacs et de laisser les choses se faire. Une application mobile se charge de vérifier les taux de PH, d'hydrométrie ou la température, grâce à des capteurs fixés sur la structure.
L'application possède également un onglet shop qui permet aux utilisateurs de commander leurs graines, nourriture pour poissons, ou encore un forum afin de pouvoir s'échanger des conseils.
Du côté des poissons, Nicolas Nardone conseille de se tourner vers la famille des carpes, plus résistante. "Les poissons rouges font très bien l'affaire, en revanche, ce n'est pas du tout le cas des poissons tropicaux qui doivent vivre dans une eau parfaitement filtrée."
Une industrialisation courant 2016
Cinq Risebox ont déjà été livrées chez des particuliers à l'état de prototype, afin d'avoir des retours pertinents sur son utilisation et son fonctionnement. Nicolas Nardone et Adrien Théry envisagent une industrialisation de leur produit courant 2016, après le lancement d'une campagne de crowdfunding qui débutera cet été.
Mais tout ceci a un coût, il faudra compter environ 1290 euros pour faire pousser ses propres légumes grâce à la Risebox.