Lisa Hör - Publié le 6 juillet 2017
INNOVATION - Ces bateaux se déplacent au-dessus de l'eau, sans faire de vague, pour ne pas déranger les péniches. L'un d'eux vient d'être testé à Paris.
Comment lutter contre la pollution en ville et les embouteillages pour améliorer la qualité de vie des urbains ? La société française SeaBubbles propose une réponse inattendue : des taxis alimentés en électricité renouvelable et capables de "voler" sur l'eau.
L'un d'eux vient d'ailleurs d'être testé sur la Seine à Paris, le 14 juin dernier, avec succès.
Seules les "ailes", à l'avant et à l'arrière de la Bubble (la bulle en français), sont en contact avec l'eau. La coque "vole" quant à elle à 40 cm de la surface.
Le bateau, peu bruyant, est propulsé par deux moteurs électriques situés dans la coque. Il utilise le phénoméne de portance hydrodynamique. "Le flux d'air au-dessus des "ailes" aspire l'engin vers le haut, et lui permet de se soulever et de rester en l'air", explique l'entreprise.
Un taxi volant qui ne fait pas vague
Pourquoi ce concept de taxi volant plutôt qu'un simple bateau ? Pour ne pas faire de vague.
En effet, les vagues des bateaux de transport et de tourisme tapent contre les berges aménagées et contre les péniches.
"Pontons déplacés, coques enfoncées, tréteaux de maintien endommagés, vaisselle cassée... Leur qualité de vie s'en retrouve dégradée", argumente SeaBubbles.
Les taxis SeaBubbles pourraient au contraire multiplier les allers-retours sans gêner ceux qui ont fait le choix de vivre sur une péniche, ni endommager les berges aménagées.
Un mode de transport écologique
Ces taxis seront capables de transporter 4 personnes en plus du pilote. SeaBubble prévoit qu'ils se rechargent en électricité sur des pontons dédiés.
Ceux-ci seront équipés d'éoliennes, de panneaux solaires et de turbines plongées dans l'eau. De quoi garantir un nouveau mode de transport écologique et sans émission de CO2.
Un dock de ce type sera installé au pied du musée d'Orsay à Paris, pour de nouvelles démonstrations entre le 20 et le 30 septembre 2017. Cette fois, le public aura la possibilité de monter à bord comme le précise Le Parisien.
L'entreprise espère ensuite déployer ses bateaux dans une cinquantaine de villes, où il serait possible de les emprunter pour le prix d'une course de taxi classique.
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