Lisa Hör - Publié le 10 janvier 2017
UPCYCLING - Ce créateur roubaisien chine des ustensiles dont plus personne ne se sert pour fabriquer des lampes dans un style rétro-industriel. De la récup' branchée.
Un fer à souder, une passoire, une clé à molette... Benjamin Crapez récupère toutes sortes d'outils et d'ustensiles pour fabriquer ses lampes de style rétro-industriel. Autant d'objets dénichés dans les encombrants ou les brocantes, qui auraient pu partir à la poubelle, faute de nouveau propriétaire, et auxquels il donne une deuxième vie.
Le jeune créateur roubaisien de 30 ans, qui présente ses luminaires sur le site Le Camion Ben, est en plein dans la tendance upcycling.
Comprendre surcyclage, en français. Autrement dit, réaliser de nouveaux objets de qualité supérieure à partir de ceux dont on n'a plus l'utilité. Et faire mieux que recycler, qui impliquerait de fondre le métal par exemple, pour revenir à la matière première et créer ensuite un nouvel objet.
Redécouvrir des objets oubliés
Voilà cinq ans que Benjamin Crapez, qui a toujours été "très manuel", fabrique des lampes "pour le plaisir", et deux ans qu'il a quitté son poste d'électricien industriel pour en faire son métier à temps plein.
Dans la boutique du Grand Bassin, qui expose à Roubaix des créateurs du Nord, les passants s'amusent à reconnaître les différents appareils qui composent ses lampes, et apprécient la petite histoire cachée derrière chaque objet.
Comme la chignole, ou perceuse à mains, qui compose le corps de certains des luminaires. "J'avais vu ça chez mon grand-père", se souvient ainsi Benjamin Crapez. "Je suis tombé amoureux de cet objet."
À force de fouiller les vide-greniers pour de nouvelles créations, il a découvert d'autres instruments, comme ce panier cuit vapeur en inox, qu'il n'a jamais utilisé pour faire la cuisine. L'ustensile s'ouvre et se referme à présent autour d'une ampoule, créant de merveilleux jeux d'ombres.
Benjamin Crapez songe à un atelier où chacun pourrait venir apprendre à fabriquer ses propres lampes. Pour réinventer une vie à nos outils préférés ?