Castorama avec la Rédaction - Publié le 26 janvier 2023
EAUTONOMIE - Imaginé par un ancien travailleur humanitaire et co-conçu avec les plus grandes entreprises françaises, le purificateur ORISA® séduit, des territoires les plus reculés aux communes françaises touchées par la sécheresse.
C'est de l'alchimie des temps modernes : transformer en eau potable n'importe quelle eau douce, peu importe sa source. Un petit miracle low tech fabriqué en France depuis 2021 par l'entreprise nantaise Fonto de vivo, « Fontaine de Vie » en esperanto, fondée en 2017 par David Monnier, ancien travailleur humanitaire et Anthony Cailleau, au parcours en management.
Des pores de filtration 5000 fois plus fin qu'un cheveu
Eau de pluie, de rivière, de puits, d'étang… tout est bon pour ce purificateur portable de seulement 2kg pour 42cm de haut. Autonome, il fonctionne par pompage manuel et ne nécessite donc pas d'électricité pour fonctionner. Le filtrage repose sur une membrane d'ultrafiltration constituée de 4200 tubes de polymère qui assure le traitement et la purification de l'eau : des vaisseaux ultra-fins (5000 fois plus qu'un cheveu, est-il précisé sur le site de l'entreprise) qui permettent de retenir virus, bactéries et pollution biologiques, tout en laissant passer l'eau. Petit mais costaud, le purificateur permet de filtrer 120 litres d'eau à l'heure par pompage manuel.
Cette technologie a demandé deux ans de recherche et développement de la part de ORISA®. L'un des enjeux était de mettre au point un produit léger mais durable. Les matériaux privilégiés sont le plastique et la membrane est conçue pour filtrer jusqu'à 20 000 litres. Les deux co-fondateurs ont mis un point d'honneur à assurer une forte réparabilité de leur produit : des pièces de rechanges sont disponibles et des tutoriels sont accessibles en cinq langues pour s'assurer des bonnes conditions d'utilisation de l'appareil et apprendre à nettoyer ou remplacer la membrane de filtration.
De la mission humanitaire au marché des particuliers
Après 15 ans passés comme travailleur humanitaire, David Monnier a mis son expérience du terrain et son réseau au service de son entreprise. Le purificateur d'eau Orisa a été co-conçu avec les grandes ONG françaises afin d'être déployé dans des régions du monde privées d'eau potable – en 2019, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Unicef, 2,2 milliards d'habitants "ne disposent pas de services d'alimentation en eau potable gérés en toute sécurité".
Médecins Sans Frontières, la Croix Rouge française, Handicap international, Solidarités International, Première Urgences Internationales, Médecins du Monde ont ainsi participé à l'élaboration du cahier des charges. Sous la forme de startup, Fonto do Vivo a pour ambition de "créer de la valeur, pas dans le but d'enrichir les actionnaires, mais pour réinvestir dans l'innovation, en réponse à un marché humanitaire qui, lui, n'innove pas vraiment", présente Anthony Cailleau dans une interview à Informateur Judiciaire.
L'été 2022 a pourtant été l'occasion de conquérir un nouveau marché : les citoyens français, alarmés par les coupures d'eau liées à la sécheresse. "Avec ça, on peut fournir en eau potable les amis, la famille, les voisins, explique dans Le Parisien un propriétaire du purificateur installé dans l'Oise. Pour l'instant je n'en ai pas eu besoin mais je sais que c'est là."
L'entreprise propose désormais son matériel comme un outil humanitaire, mais aussi "d'autonomie, outdoor, itinérance et prévention". Le purificateur est commercialisé auprès des particuliers au prix de 250 euros. L'opportunité pour les fondateurs de financer leur vision : 3% de leur chiffre d'affaires est reversé à Médecin sans frontières sous forme de don de purificateurs d'eau. "Grâce à votre achat, vous contribuez à apporter une eau purifiée à ceux qui en ont le plus besoin, et vous aidez à relever les défis sociaux de l'humanité", défendent-ils sur leur boutique en ligne.
Avant de siroter tout l'étang de votre jardin, prudence ! L'eau filtrée par ORISA® est, certes, potable selon les critères de l'OMS, mais elle ne répond pas aux critères plus stricts des autorités sanitaires françaises, qui prend notamment en compte les polluants chimiques, non filtrés par ORISA®. Le purificateur reste donc une solution d'urgence, notamment si vous partez à l'aventure ou en situation de pénurie grave.
Des économies d'eau à la maison et au jardin, c'est possible
Pour lutter contre la pénurie d'eau et anticiper les situations de stress hydrique, vous pouvez également faire preuve de sobriété dans votre maison et votre jardin. Non seulement c'est écolo, mais c'est aussi économique ! Un exemple, les récupérateurs d'eau de pluie permettent de conserver l'eau de pluie et de la réutiliser plus tard pour d'autres tâches (arrosage, nettoyage de son véhicule, nettoyage des sols, etc.) et leur prix débute à 159,90 euros chez Castorama.
Ce n'est pas tout, vous pouvez mettre fin à l'arrosage au tuyau, gourmand en eau et chronophage, et le remplacer par avec un système de goutte-à-goutte ou fabriquer vous-mêmes des oyas grâce à ce tuto, réalisé à partir de pots en terre cuite et un bouchon en liège. Enfin, à la maison, il existe un paquet d'alternatives, low tech ou innovantes, pour économiser l'eau dans votre quotidien.