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LOGEMENT - Les toits de Paris renferment plus de 113 000 chambres de bonnes bien souvent inoccupées. Un potentiel que la ville entend exploiter pour lutter contre la pénurie de logements.

Repeupler les toits de ses immeubles, voici l'objectif de la mairie de Paris. Lundi 10 octobre, la mairie a en effet annoncé qu'elle ambitionnait de transformer 1 000 des 113 000 chambres de bonnes d'ici 2020, afin de créer de nouveaux logements en utilisant “les espaces vacants ou insalubres”.

Les modalités de ce plan seront soumises au Conseil de Paris au début du mois de novembre. Plan qui prévoit également d'inciter les propriétaires à regrouper des chambres et à faire des travaux, notamment par l'intermédiaire de Multiloc' (dispositif qui lutte, entre autres, contre la vacance des logements), qui subventionne une partie des travaux réalisés par les propriétaires, afin qu'ils remettent leur bien sur le marché. 

D'après une étude de l'APUR (Atelier parisien d'urbanisme), 51 % des 114 000 chambres de services parisiennes ont une surface inférieure à 9 mètres carrés et ne peuvent être, en théorie, louées légalement.

Des locataires travailleurs pauvres ou retraités

Une autre étude, conduite cette fois par la Soreqa (Société de réhabilitation des quartiers anciens) dans les chambres de bonnes de sept immeubles de la capitale, révèle quant à elle, que la moitié des logements visités nécessitaient des travaux et que les occupants, en majorités locataires, étaient des travailleurs pauvres ou retraités et payaient des loyers pouvant aller de 35 à 88 euros du mètre carré. Alors que le prix moyen du m2 à Paris est de 28 euros en moyenne.

 

Autre axe développé dans ce plan, l'achat, à l'amiable ou par le biais de l'expropriation, par la ville, de 400 chambres situées dans l'Ouest parisien (qui abrite 80% du parc), pour un budget de 10 millions d'euros. Après travaux, ces dernières seront cédées à un bailleur social.

En parallèle, une campagne de porte-à-porte sera lancée au début 2017 afin d'informer les locataires de leurs droits et faire respecter les obligations légales, par 25 jeunes en service civique.