Clémence Leleu - Publié le 2 mars 2017
RÉNOVATION - Les copropriétés, dont les charges sont élevées à cause de la mauvaise isolation, pourront se faire financer 25 % du montant de leurs travaux. Une première.
Mise à jour du 16 mai 2017.
Un décret du 5 mai relatif à l'organisation et aux aides de l'Agence national de l'habitat (Anah) élargit le champ des bénéficiaires des aides proposées par l'organisme. Ce texte permet aux copropriétés fragiles de bénéficier de ce programme d'aide. Ce qui devrait permettre d'accentuer les efforts de rénovation énergétique sur le parc existant. Le texte apporte également des précisions sur le cumul de ces aides avec d'autres dispositifs, comme le prêt à taux zéro.
L'Anah (Agence nationale de l'habitat) étend son programme de lutte contre la précarité énergétique aux copropriétés fragiles. Ainsi, Habiter Mieux - Copropriété est la première aide collective à financer les travaux de rénovation énergétique.
Elle a pour but d'aider les syndicats de copropriétaires dans leur décision d'engager des travaux. 30 000 logements pourront bénéficier de cette aide en 2017.
Une aide réservée aux copropriétés “fragiles”
Pour être éligible à ce programme, la copropriété doit avoir une étiquette énergétique comprise entre D et G et son budget doit comporter un taux d'impayés de charge compris entre 8 et 25 % (un chiffre qui varie en fonction de la taille de la copropriété).
Elle doit aussi avoir été construite avant le 1er juin 2001 et comporter au minimum 75 % de lots d'habitations occupés en résidence principale.
Enfin, les travaux énergétiques entrepris doivent permettre un gain énergétique de 35 % minimum.
Jusqu'à 5 250 euros d'aide par logement
Chaque logement pourra alors bénéficier d'une aide aux travaux pouvant aller jusqu'à 5 250 euros, une somme à laquelle s'ajoute la prise en charge d'une assistance maîtrise d'ouvrage (AMO) s'élevant à 180 euros par logement.
Lancé en 2013 dans le cadre du plan de rénovation énergétique de l'habitat (PREH), le programme Habiter mieux a permis de rénover près de 50.000 logements en 2014 et en 2015, dont la moitié étaient occupés par des ménages vivant sous le seuil de pauvreté.
L'objectif pour 2017 est la rénovation de 100 000 logements sur l'ensemble du territoire.