Deux trentenaires choisis pour vivre seuls sur l'île de Quéménès

ENVIRONNEMENT - Ils ont remporté l'appel à candidatures et vont emménager sur l'île de Quéménès afin de la protéger. Vous pourrez partager leur expérience pour quelques nuits !

Vivre sur une île déserte, avec des moutons pour seuls voisins, ça vous tente ? C'est le choix de vie fait par un jeune couple, qui vient d'être sélectionné par le Conservatoire du littoral pour emménager sur l'île de Quéménès, en Bretagne.

Ils vont succéder à une famille de quatre personnes, qui y a vécu dix ans et est en train de déménager, comme elle le raconte sur son blog.

Les deux nouveaux occupants, ingénieurs et âgés de 30 ans tous les deux, prendront leur relève pour protéger l'environnement de l'île et exploiter une ferme biologique.

Une unique maison, autonome en eau et en énergie

Un cultivateur exploitait une ferme d'une trentaine d'hectares jusqu'en 1993 sur l'île de Quéménès. Ce petit bout de terre de 1,3 kilomètres de long pour une largeur maximale de 300 mètres s'est ensuite retrouvée inoccupée. Le Conservatoire du littoral l'a rachetée en 2003 pour la protéger.

Les bâtiments agricoles et l'habitation principale ont été rénovés. Des panneaux solaires, une éolienne, des cuves de récupération de l'eau de pluie et un système de traitement de l'eau ont été mis en place. Ainsi, la première famille à être sélectionnée pour faire revivre ce lieu isolé a pu être autonome en énergie et en eau.

L'ile d'Ouessant sera alimentée d'ici 2030 grâce aux énergies renouvelables.

Algues, pommes de terre et chambres d'hôte

Les nouveaux occupants, dont l'identité n'a pas encore été dévoilée, ont été choisis parmi une quarantaine de candidats. Ils ont déclaré s'engager dans ce projet avant tout pour retrouver "une vie rythmée par les saisons et la nature".

Ils devront valoriser les ressources naturelles de l'île en cultivant des pommes de terre, de l'ail, des oignons et des échalotes. Ils s'occuperont d'un élevage de moutons et envisagent également de récolter des algues.

Mais ils ne seront pas non plus totalement isolés. Du printemps à l'automne, ils pourront recevoir des hôtes, afin de les sensibiliser à la vie insulaire.