Clémence Leleu - Publié le 18 septembre 2017
NOUVELLE-VIE - Lois, Arnaud et leurs trois enfants ont quitté l'effervescence de Lyon pour redécouvrir une vie plus douce, recentrée sur leur famille, dans la campagne de la Loire.
“Il y a trois ans, si on m'avait proposé de quitter la ville, j'aurais répondu que c'était impossible. Il n'était pas question que j'aille vivre à la campagne !” Au moins, les choses sont claires. Lois, jeune maman de 38 ans ne mâche pas ses mots.
Qu'est-ce qui l'a fait changer d'avis ? Une volonté de briser le rythme infernal du quotidien qui empêchait sa famille de partager de nombreux moments ensemble. Mais aussi l'envie de poser la première pierre d'un projet conçu à quatre mains avec son mari Arnaud.
Le couple a pris ses quartiers, avec leurs trois enfants, dans la campagne de la Loire, à une heure de Lyon. Avec une ambition : embrasser la slow life.
La slow life ? C'est “un mode de vie plus lent”, traduit Lois avant de préciser “recentré sur l'essentiel” : profiter de sa famille, et lui offrir une vie plus proche de la nature, au grand air. Loin des tentations consuméristes de la ville.
Vivre la Slow life est dans l'air du temps
Ce retour à l'essentiel est aussi de moins en moins marginal et n'est plus réservé aux plus radicaux des écolos.
Lois, photographe et blogueuse, documente cette nouvelle aventure sur son blog, et sa communauté (près de 30 000 personnes sur Instagram) s'avère très enthousiaste de ce changement de vie.
"“Aujourd'hui, les gens ont envie de revenir à l'essentiel. Pour autant, il est important d'avoir un vrai projet. De ne pas quitter la ville sur un coup de tête juste pour venir vivre au vert”, explique Lois.
Elle a donc préparé son projet pendant un an et demi, histoire d'être certaine de pouvoir continuer à travailler, une fois installée en milieu rural. "Le fait d'être à son compte a aussi été très avantageux pour prendre cette décision", précise Lois.
La famille a donc dit adieu à son appartement, pour découvrir le charme de la campagne. Les 250 m2 de leur nouvelle maison, qui comprend aussi un atelier, et une petite maisonnette annexe que leur couple ambitionne de transformer en chambre d'hôte, les remplissent de bonheur.
Consommer du seconde main et cultiver son jardin
Loïs et sa bande entendent donc mieux consommer. “Tant pour l'alimentaire que pour les produits de consommation courante. Je priorise les producteurs locaux pour la viande, les oeufs...” Elle entend bien se lancer dans la création d'un potager, où viendraient gambader quelques poules.
“Nous allons produire nous-même le maximum, pour avoir un impact le plus faible possible sur la planète”, poursuit Lois.
La famille privilégie également l'occasion et le seconde main, en fréquentant régulièrement les vide-greniers ou encore Emmaüs.
Viser l'indépendance énergétique
La famille aimerait aussi, à terme, viser l'autosuffisance énergétique. Leur maison, en pisé, dispose déjà de bonnes performances énergétiques. Le couple souhaite également installer un bassin de phytoépuration pour l'assainissement et des panneaux solaires. Côté chauffage, la maison sera équipée d'un poêle à bois.
Tandis que ses enfants ont déjà visité leur petite école, et savourent les longues promenades dans la campagne, Lois se prend à rêver à la vie qui l'attend dans les prochains mois.
Les rencontres avec les voisins, les sorties d'école, le nouveau projet du couple, “qui tournera autour de la photographie, de lifestyle et de la cuisine”. “C'est un peu le grand écart, mais c'est ça que j'adore. Avoir le choix. Et toujours se demander “que va-t-il se passer ?””.
Et si, vivre slow, c'était prendre le temps de se poser des questions ?