Clémence Leleu - Publié le 7 décembre 2016
SOLIDARITÉ - Ces personnes en situation de rupture sociale sont invitées à participer à la construction de leur mini-maison avant d'y emménager.
Construire des tiny houses pour loger des citoyens suisses et résidents en grande précarité, voilà l'objectif de l'organisation non gouvernementale (ONG) suisse Toit pour tous.
Des petites maisons de 20 à 40 mètres carrés, déjà en construction, sont équipées de tout le confort : salle de bains, chambre et kitchenette. Mais, en plus de leur fournir un toit, l'ONG veut faire participer ces personnes précaires à la construction de propre tiny house. De quoi leur permettre également de se réinsérer socialement.
“Nous sommes partis du constat qu'ici, en Suisse, il n'y avait pas d'alternative entre l'hôtel et la rue, si ni la famille ni les amis ne répondent présents. Nous avons donc monté ce projet qui donne envie de croire au changement”, explique Kim Grootscholten, fondatrice de Toit pour tous.
Ainsi, l'association compter proposer un toit à loyer modéré (400 francs suisse par mois, soit un peu plus de 370 euros) aux personnes se trouvant en situation de rupture sociale ou de précarité à la suite d'un événement les ayant mis en difficulté.
Des tiny houses construites sur des terrains privés
Pour autant, la législation suisse, est encore très rigide sur la question de l'installation des tiny houses. En effet, il est impossible de placer une mini maison sur un terrain sans permis de construire et en dehors de zones à bâtir.
L'implantation de ces mini-maisons est temporaire : 5 à 15 ans suivant les autorisations délivrées sur le plan communal et cantonal. “Dans notre association, nous avons la vision de proposer ces habitats durant 2 ans, le temps à la personne de rebondir vers une meilleure condition de vie et se repositionner sur le marché du travail et le logement privé” explique Kim Grootscholten. “Ces éco-villages pourraient être déplacés si les autorités le demandaient”, poursuit-elle.
Une première implantation d'ici 2017
Des exigences qui rendent difficile l'expansion de l'activité de l'ONG. Pour le moment, ce sont donc sur des terrains privés, mis gracieusement à disposition de l'association par leur propriétaire, que des tiny house vont voir le jour, avant 2017.
“Nous souhaitons inaugurer notre première implantation sur un site expérimental d'ici la fin de l'année”, indique Kim Grootscholten. Parallèlement, un propriétaire Genevois s'est proposé de mettre à disposition son terrain avec jardin potager, pour y accueillir 3 habitats mobiles.
“Un cabinet d'architectes est actuellement en train de constituer le dossier ainsi que les demandes d'autorisation, avant qu'il ne soit proposé à des fondations afin de pouvoir financer la construction de ces 3 habitats mobiles” détaille Kim Grootscholten.
Toujours dans une démarche vertueuse, ces tiny houses sont fabriquées avec des matériaux de récupération et à l'aide d'énergies renouvelables afin d'avoir un impact environnemental le plus faible possible.
L'objectif de l'ONG est de se déployer davantage sur tout le pays, en créant par la suite de nouveaux villages.