Lisa Hör - Publié le 4 septembre 2016
RÉCUP - L'application pour smartphone Ruecup permet de repérer et d'aller chercher les objets abandonnés sur le trottoir... pour leur donner une seconde vie !
Chez 18h39, on n'aime pas le gaspillage. On préfère donner une nouvelle vie aux objets et les réparer, plutôt que de les jeter. Alors forcément, on salue l'initiative de ces quatre Toulousains qui ont mis au point l'application pour smartphone Ruecup.
Celle-ci permet de géolocaliser, partout en France, les objets déposés dans la rue, qui attendent d'être enlevés par les services des encombrants. Chacun peut ainsi signaler un objet à la communauté, ou aller récupérer la table, la chaise ou le bloc de palettes géolocalisés par d'autres.
Une application pour faciliter la récup'
C'est Quentin Abrioux, infirmier libéral, qui a eu l'idée cette application, à force de voir tous les jours des meubles dans la rue.
Lui-même a aménagé son appartement avec des meubles récupérés à droite et à gauche. "Ça fait des années que je n'ai pas acheté un meuble neuf", raconte le jeune homme, très bricoleur. "Quand on a redonné vie à un objet, on se l'approprie", ajoute-t-il.
Son frère Kevin et deux amis, Thibaud Smith et Nicolas Miramon, ont développé avec lui cette application, disponible pour le moment sur Androïd, et prochainement via un site internet (pour ceux qui ont un Iphone, ou pas de smartphone). Un engagement bénévole pour une application qui restera gratuite.
Elle fonctionne de manière très simple. Pour signaler un objet croisé sur son chemin, il suffit de :
- prendre une photo,
- remplir un formulaire pour décrire l'objet,
- valider pour que l'application géolocalise l'objet et le situe sur la carte.
Les autres utilisateurs dans un rayon de 3 km reçoivent une notification. La fiche de l'objet reste disponible pendant 72 heures, pour laisser le temps à ceux qui sont intéressés de venir le prendre.
Des milliers de glaneurs
Depuis sa mise en ligne, l'application a été téléchargée plus de 4300 fois, et plus de 1500 objets ont été postés.
L'équipe a contacté la mairie de Toulouse pour proposer de partager les données récoltées avec le service des encombrants, mais la ville n'a pas donné suite pour le moment.
Parions que cette belle idée a de beaux jours devant elle. 38% des Français déclaraient en 2012 avoir glané au moins un objet sur le trottoir au cours des 12 derniers mois, d'après une enquête de l'Observatoire des Pratiques de Consommation Émergentes. À présent, rejoindre cette communauté de “glaneurs” est encore plus facile.