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CÉRÉMONIE - Lors de la cérémonie des Pics d'Or, la fondation a dénoncé les dispositifs qui empêchent les personnes sans-abri de s'abriter ou de dormir.

Grilles, pics, roches ou encore poteaux, de nombreux dispositifs empêchent intentionnellement les personnes sans-abri de s'asseoir, de dormir ou de s'abriter.

Pour dénoncer ce mobilier urbain "inhumain", la Fondation Abbé Pierre a remis, pour la deuxième année consécutive, les prix des pires dispositifs anti-SDF lors de la cérémonie des Pics d'Or.

À cette occasion, la Fondation a mis en place une plateforme, soyonshumains.fr, sur laquelle les citoyen-nes peuvent recenser les dispositifs qu'ils ou elles remarquent dans les rues. Le but ? "Faire prendre conscience aux commanditaires de ces dispositifs (l'État, les collectivités locales, les entreprises de transport, les commerçants, les copropriétés, les riverains…) qu'il faut traiter le problème du sans-abrisme plutôt que le déplacer", explique l'association dans un communiqué.

Les "pires" lauréats de l'édition 2020 des Pics d'Or sont...

  • Prix "Fallait oser" (prix du dispositif le plus décomplexé) :

Sur les Rails, rue Crillon à Lyon (6ème)

© Fondation Abbé Pierre
  • Prix "Faites ce que je dis, pas ce que je fais" (prix du dispositif le plus contradictoire) :

Esprit de famille, boulevard de Strasbourg à Toulon

© Fondation Abbé Pierre
  • Prix "Ni vu, ni connu" (prix du dispositif le plus fourbe) :

Arabesque, rue de Solférino à Lille

© Fondation Abbé Pierre
  • Prix "Le clou" (prix du dispositif le plus agressif) :

Les Champignons de Paris, rue du Vicq d'Azir à Paris (10ème)

© Fondation Abbé Pierre

En plus des prix remis aux pires dispositifs, la cérémonie a également pointé du doigt les pires arrêtés mis en place par une collectivité. La mairie de Nice pour son arrêté "anti-mendicité" et celle de Calais pour son arrêté interdisant la distribution de repas aux migrants, ont toutes les deux remporté le prix "Bouge de là". À l'international, c'est Las Vegas qui a reçu le prix "C'est pas mieux ailleurs", puisque la ville américaine interdit aux sans-abri de dormir dans la rue.

Et si ce classement vous a mis le moral à zéro, sachez qu'il existe tout de même des initiatives positives pour permettre aux personnes sans-abri de trouver un toit ! Cette association rouennaise loge dans des tiny houses des personnes à la rue, pour les aider à trouver un emploi.