Castorama avec la Rédaction - Publié le 21 novembre 2019
SOLIDARITÉ - Une action qui commence dans une pension de famille dans le nord de la France. Les résidents participent au chantier et en retirent bien plus qu'un peu de confort supplémentaire.
"J'ai une sacrée équipe, elles travaillent bien !", lance Christian quand on pousse la porte de son logement. Lui qui a travaillé dans le bâtiment s'improvise maître d'œuvre avec le sourire : "Une seule main pour tenir le rouleau !".
Anne-Claire et Céline ont quitté leur bureau au siège de Castorama pour l'aider à rafraîchir sa chambre. En tout, 37 employés du groupe se succèdent sur 5 jours pour rénover cette pension de famille dans le village de Salomé, dans le Nord. C'est l'un des 50 chantiers solidaires que Castorama réalise cette année avec plusieurs associations, à l'occasion des 50 ans de la marque.
Soliha, bailleur très social
La fédération Soliha, qui agit pour améliorer les conditions de logement des personnes défavorisées, est le principal partenaire de l'opération. "Dans le Nord, nous accompagnons 3500 familles et personnes isolées", explique Souad Otmane, responsable du pôle dynamiques collectives pour chez Soliha Métropole Nord.
Ce bailleur très social gère dans cette pension de famille 15 logements entre 18 et 30 m². À la différence d'un hébergement d'urgence, les locataires peuvent rester ici aussi longtemps qu'ils le souhaitent. "Quand on touche moins de 500 euros par mois et qu'il y a un loyer de 20 à 30 euros par mois, ça reste énorme. On les accompagne au quotidien, par exemple avec des actions de prévention à la précarité énergétique, pour réduire les factures de chauffage", détaille Souad Otmane.
L'association n'a pas toujours les fonds pour rénover les appartements sans réimpacter les coûts sur les loyers. Le coup de pouce de Castorama, qui finance les matériaux et les outils sur ces chantiers solidaires, est donc bienvenu.
Un échange humain avant tout
Les équipes s'activent. Lila, une résidente pour qui la vie "n'est pas du gâteau, ni rose", aide à repeindre les escaliers : "On apprend des choses, si un jour je dois repeindre ma maison, je saurai faire".
Le plus gros du travail se fait dans une maisonnette en face de la pension de famille. Cloison abattue, murs repeints, parquet posé... Elle est remise à neuf pour créer un espace commun pour les locataires. Ouvert les soirs et le week-end, celui-ci accueillera un billard et une cuisine.
Pour Priscilla Tardy, conseillère en économie sociale et familiale, qui gère la pension de famille, c'est important que les résidents, souvent isolés, participent au chantier. "C'est surtout l'occasion de voir des personnes extérieures, même si on organise des actions avec les autres centres. On va en parler pendant des semaines !"
Un impact sur le long terme... pour un travail commencé très en amont. "On est venus la première fois en août, puis plusieurs fois, pour discuter avec tout le monde, instaurer une confiance et montrer que l'on pouvait tenir nos promesses", raconte Olivier Hoorelbeke, chef de projet pour la communauté chez Kingfisher et coordinateur du chantier. Car il n'est facile pour personne de laisser rentrer quelqu'un chez soi pour tout transformer !
À la fin de la journée, Valérie Heiduk, de la direction des ressources humaines chez Castorama, retient surtout un véritable échange. "Au final, on a tous gagné sur la dimension humaine, eux comme nous. Ils ont avancé dans leur construction du lien social et nous on a grandi par rapport à ce que peuvent vivre 12 millions de personnes mal logées en France."
Dans sa chambre fraîchement repeinte en rose, Christian s'exclame : "Aujourd'hui, j'ai le moral !" Et Anne-Claire de lui répondre en souriant : "Avec une peinture comme ça, ça devrait durer !"