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LOGEMENT - Depuis 8 ans, la Fondation Abbé Pierre tient une permanence téléphonique pour venir en aide aux plus démunis et éviter les expulsions locatives.

La fin du mois de mars signe la fin de la trêve hivernale et donc la reprise des expulsions locatives. De nombreux ménages sont concernés. Recensées par le ministère de la Justice, 14 363 demandes d'expulsions ont été effectives en 2015 soit une hausse spectaculaire de 24% par rapport à l'année précédente.

Un numéro vert pour conseiller et accompagner

Si vous êtes dans ce cas, ou connaissez des personnes dans votre entourage qui le sont, sachez qu'il existe des aides et des accompagnements pour vous aider. La Fondation Abbé Pierre, qui vient en aide aux personnes mal-logées, a mis en place une plateforme téléphonique “Allo Prévention Expulsion”. Depuis plus de huit ans, 11 800 ménages ont contacté le numéro vert 08 10 00 15 05.

Conseillés et informés, les appelants sont ensuite orientés vers l'un des 700 relais locaux dans toute la France pour être accompagnés dans leurs démarches. Des juristes et travailleurs sociaux sont à leur disposition pour les épauler au niveau juridique, social, mais aussi en matière de recherche de logement.

Conseils aux locataires et propriétaires

D'autres services d'aide accompagnent les personnes risquant d'être expulsées de leur logement. Dans chaque département, les conseillers juristes de l'ADIL apportent gratuitement des conseils aux locataires et propriétaires bailleurs pour délivrer des informations sur les différents points de la procédure d'expulsion, notamment des solutions permettant l'apurement de la dette locative, ou le relogement.

En région, de nombreuses associations prennent le relais dans l'accompagnement des personnes démunies. Les assistants sociaux peuvent aussi mettre en relation les concernés avec des Fonds de Solidarité Logement selon éligibilité.

La fondation Abbé Pierre estime qu'à peu près 32 500 personnes sont concernées. En cause, la hausse des loyers dans les années 2000 dans le parc privé mais aussi public et la montée de la précarité depuis la crise de 2008.