Marie Tétrel - Publié le 31 octobre 2018
IMMOBILIER - Le diagnostic de performance énergétique (DPE) joue beaucoup dans le prix de vente. Les Notaires de France démontrent dans une récente étude que les logements avec une étiquette énergie A ou B se vendent plus cher.
Lorsqu'un bien est mis en vente ou en location, le propriétaire ou le bailleur doit obligatoirement fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE).
Ce diagnostic vise à informer le nouveau propriétaire ou locataire de la consommation d'énergie du logement pour le chauffage, la climatisation, la production d'eau chaude sanitaire... L'étiquette énergie classe les logements de A à G, du plus économe au plus énergivore.
Lorsqu'un bien présente une meilleure performance énergétique et environnementale par rapport à un autre, on parle alors de valeur verte.
Les Notaires de France ont publié une étude en octobre 2018 dont le constat est sans appel : les logements les mieux notés se vendent mieux, entre + 6 et + 14% pour les maisons, et + 6 et + 22% pour les appartements.
L'impact de la valeur verte sur le prix de vente
L'étude se base sur les données collectées par les notaires au moment des ventes de biens immobiliers en 2017, soit 75% des ventes sur Paris et 60% des ventes sur le reste de la France. Les logements neufs et atypiques, comme les chambres, les greniers, les châteaux ont été exclus.
À chaque fois, les notaires ont comparé le prix de vente pour un bien donné, par rapport à un bien équivalent doté d'une étiquette D.
- En ce qui concerne les maisons anciennes :
Les maisons anciennes avec une étiquette énergie A ou B se sont vendues en moyenne 6 % à 14 % plus cher que les maisons avec une étiquette D.
Plus les maisons sont anciennes, plus l'impact d'une mauvaise étiquette énergie sur le prix est négatif. Par exemple, les maisons avec une étiquette F ou G subissent une décote en moyenne de 18% lorsqu'elles ont été construites entre 1850 et 1913, contre 11% entre 1981 et 1991.
- En ce qui concerne les appartements anciens :
Les appartements anciens avec une étiquette énergie A ou B se sont vendus en moyenne 6 % à 22 % plus cher que les appartements avec une étiquette D.
L'effet des étiquettes est toujours moins significatif sur le marché des appartements que sur celui des maisons.
Contrairement aux maisons, seules les étiquettes énergie A, B ou C ont un effet sur le prix (à la hausse !). Un appartement avec une étiquette F ou G ne se vendra pas moins cher.
En Normandie, dans le Centre Val de Loire et à Paris, l'étiquette énergie n'exerce pas d'influence significative sur les prix. Dans la capitale, ce constat peut s'expliquer par une demande supérieure à l'offre et donc une tension sur le marché.
Si votre logement présente une étiquette négative et que vous souhaitez le vendre, c'est peut-être le moment de le rénover pour espérer gagner plus d'argent ! Suivez nos conseils pour réussir votre rénovation énergétique.