Castorama avec la Rédaction - Publié le 1 août 2024
BON AIR - Découvrez les risques pour la santé liés à une mauvaise ventilation de la maison et comment améliorer la qualité de l'air intérieur pour vous et vos proches.
Imaginez-vous confortablement installé dans votre salon, savourant un moment de détente bien mérité. Mais attention ! Derrière cette apparente tranquillité se cache peut-être un danger invisible : un air intérieur de mauvaise qualité... Eh oui, votre cocon douillet pourrait bien abriter des polluants intérieurs qui menacent votre santé et celle de vos proches.
En effet, l'air que vous inhalez à la maison n'est pas toujours aussi pur qu'on pourrait le croire. Une mauvaise ventilation peut transformer votre foyer en véritable piège à particules fines, moisissures et autres joyeusetés peu recommandables pour vos poumons.
Mais ne vous inquiétez pas, tout n'est pas perdu ! Il existe des solutions simples et efficaces pour améliorer la qualité de l'air chez vous. Alors, prêts à prendre une grande bouffée d'air frais ?
Quels sont les risques d'une maison mal ventilée et quelles sont les solutions ?
L'accumulation de polluants intérieurs
De nombreux éléments de notre quotidien contribuent à la dégradation de la qualité de l'air intérieur. Les peintures, les parfums et produits d'entretien, les meubles, et mêmes les matériaux de construction peuvent émettre des substances potentiellement nocives pour la santé.
Voici une liste (non exhaustive) des polluants les plus commun qu'on retrouve dans une maison :
1. Les Composés Organiques Volatils (COV)
Ces substances, présentes dans une multitude de produits ménagers, de matériaux et aussi dans la peinture fraîche, peuvent avoir des effets néfastes sur notre bien-être. Les symptômes les plus courants incluent des irritations des yeux, du nez et de la gorge, ainsi que des maux de tête. Dans certains cas, une exposition prolongée peut même conduire au développement de maladies chroniques. Certaines peintures peuvent même être cancérigènes si expositions prolongées il y a.
- La solution : Privilégiez des peintures biosourcées dites plus naturelles composées au minimum de 95 % de matières d'origines végétales. Peu odorante, cette peinture écologique fait aussi le choix de la simplicité en utilisant l'eau comme diluant principal. Exit les solvants chimiques agressifs, place à l'élément le plus naturel qui soit ! Lorsque vous faites des travaux ou une grosse session de ménage, pensez également à bien aérer pour évacuer ces COV qui s'accumulent dans l'air et restent confinées à l'intérieur si l'espace mal est ventilé.
2. Le radon
C'est un gaz radioactif naturel présent dans les sols où il y a beaucoup de granit (comme en Bretagne) ou de la roche volcanique (plateaux montagneux comme le Massif central). Ce gaz inodore et incolore s'infiltre dans les habitations par les fissures des fondations, les sols en terre battue, ou les passages de canalisations. Il s'accumule particulièrement dans les caves et les rez-de-chaussée mal ventilés, augmentant significativement le risque de cancer du poumon.
- La solution : Pour diminuer les risques liés au radon chez soi, il est crucial d'améliorer la ventilation de votre habitation, de colmater les fissures dans les fondations et le plancher, d'installer un système de ventilation sous dalle, et de faire mesurer régulièrement les niveaux de radon, en particulier si vous vivez dans une zone à risque élevé.
3. Le monoxyde de carbone (CO)
Produit par des appareils de chauffage défectueux ou mal entretenus, le monoxyde de carbone constitue un risque majeur pour votre santé. Ses effets, allant de simples maux de tête à des étourdissements, peuvent s'avérer fatals en cas de forte concentration.
- La solution : Pour réduire les risques de monoxyde de carbone chez soi, il est essentiel de faire entretenir régulièrement les chaudières, poêles et autres appareils de chauffage, d'assurer une ventilation adéquate dans toutes les pièces, d'installer des détecteurs de monoxyde de carbone, et de ne jamais utiliser d'appareils à combustion (comme un barbecue ou un groupe électrogène) à l'intérieur ou dans un espace mal ventilé.
L'humidité et les moisissures
Lorsque l'air ne circule pas correctement, l'humidité s'accumule, créant un environnement propice au développement des moisissures. Bien qu'invisibles à l'œil nu au début, elles se transforment en tâches noirâtres une fois bien développées. Elles adorent se nicher dans les surfaces et les recoins humides telles que les murs, les plafonds et même les meubles. Le problèmes outre l'aspect esthétique ? Elles libèrent dans l'air des spores microscopiques qui peuvent être inhalées. L'exposition à ces spores n'est pas sans risque pour la santé. Elle peut déclencher ou aggraver des réactions allergiques, provoquer des crises d'asthme et entraîner divers problèmes respiratoires. Les personnes les plus vulnérables, comme les enfants, les personnes âgées ou celles souffrant déjà de problèmes de santé, sont particulièrement à risque.
Les moisissures peuvent également endommager les matériaux de construction, les murs, les meubles, les huisseries, jusqu'à vos vêtements et livres, ou autres affaires stockées dans des endroits mal ventilés. Ces dégats, souvent invisibles dans un premier temps, peuvent s'aggraver rapidement et nécessiter des réparations coûteuses.
Aussi, les travaux de rénovation pour éliminer les moisissures et réparer ses ravages peuvent atteindre des sommes importantes, sans compter la perte de valeur potentielle du bien immobilier affecté par ces problèmes d'humidité chronique.
- La solution : Aérez quotidiennement, vérifiez régulièrement les zones propices à l'humidité. Les espaces sensibles à la condensation peuvent être efficacement gérés grâce à l'utilisation d'un déshumidificateur qui maintient un taux d'humidité optimal (entre 40 % et 60 %). Cela permet de préserver la qualité de l'air intérieur et ainsi protéger les surfaces contre la prolifération fongique. N'oubliez pas non plus de traiter rapidement toute fuite d'eau, aussi minime soit-elle.
Une mauvaise qualité de l'air intérieur
Une ventilation insuffisante dans les espaces de vie peut entraîner une concentration élevée de poussière, acariens et divers allergènes. Cette mauvaise qualité de l'air intérieur peut engendrer l'apparition ou l'aggravation de symptômes allergiques (éternuements, nez qui coule, yeux rouges, démangeaisons...). Plus préoccupant encore, une exposition prolongée à cet air peut également favoriser le développement de problèmes respiratoires sérieux, comme l'asthme ou les bronchites chroniques.
Au-delà de ces effets respiratoires, un espace mal ventilé peut réduire la concentration en oxygène et augmenter les risques de fatigue persistante et de maux de tête, impactant directement le bien-être et la productivité des occupants de la maison.
- La solution : Installez une ventilation mécanique contrôlée (VMC) pour maintenir un air intérieur sain. Elle élimine les polluants et réduit l'humidité en renouvelant constamment l'air. Les systèmes double flux sont particulièrement efficaces car ils renouvellent l'air intérieur en récupérant la chaleur de l'air sortant pour préchauffer l'air entrant, améliorant ainsi l'efficacité énergétique.
En complément, une aération quotidienne des fenêtres de quelques minutes est recommandée. Cette pratique est cruciale dans les pièces humides comme la cuisine et la salle de bains. Une bonne ventilation assure ainsi un environnement intérieur confortable et salubre, tout en optimisant la consommation énergétique du logement.