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ANIMAUX - Virginie nous raconte sa passion pour les animaux qu'elle partage avec son compagnon et comment cela s'est transformé en véritable thérapie qui l'a sauvée d'un burn out.

Des oies, des poules, des chats et un chien, chez Virginie, on se croirait dans une ferme. Pourtant, elle travaille dans l'immobilier. Mais Virginie et son compagnon Gérald aiment tellement les bêtes à plumes et à poils, qu'ils en accueillent plus d'une quarantaine chez eux. 

Il y a ceux qu'ils ont adoptés, et puis tous ceux qu'ils sauvent en les abritant quelque temps pour le compte d'associations d'aide aux animaux. Une - presque - joyeuse arche de Noé que Virginie est fière de nous présenter. Mais d'ailleurs, ça ressemble à quoi la vie avec autant d'animaux à la maison ?

Des poules sauvées de l'abattoir

“Aussi loin que je me rappelle, j'ai toujours eu des chats à la maison”, se souvient Virginie, par téléphone. Alors quand on lui demande combien de chats elle a chez elle, elle en dénombre sept, plus six qu'elle héberge actuellement pour soulager l'association Sauv'muzos 29 qui récupère les félins et autres boules de poils en détresse. “Mes enfants ont dû trouver que je n'avais pas assez de chats chez moi, car j'ai eu un autre petit minou pour la fête des mères”, s'amuse notre interviewée.

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Publiée par Miki Ni sur Samedi 27 juin 2020

Mais Virginie n'est pas devenue famille d'accueil pour animaux par hasard. “Quand j'étais en arrêt de travail, je me suis dit qu'il fallait que j'aide des associations de défense des animaux”. En fait, c'est à cette période qu'elle vit une mauvaise passe avec son employeur. En attendant sa reconversion professionnelle, elle commence par se porter volontaire pour sauver et recueillir des chats chez elle, un peu comme une thérapie. “J'ai vu un psy, un hypnotiseur, sans grand succès. Mes animaux m'ont apporté tellement de positif”. Aujourd'hui, elle mène même des sauvetages, parfois tard dans la nuit, où elle donne le biberon à des petits chatons tout juste nés. Là où d'autres se satisferaient de cet acte, Virginie ne s'arrête pas là.

Dans son jardin, on retrouve pas mal de volatiles, comme des oies. “Pour les poules, c'est un peu la faute de mon compagnon”, raconte Virginie dans un sourire. Au départ, c'est plutôt Gérald qui désire installer un poulailler dans le jardin de 2000 m². Mais pour Virginie, hors de question d'acheter des volatiles dans le commerce. Alors elle se renseigne, et contacte l'association Poule pour tous, qui récupère les cheptels d'élevage destinés à l'abattoir. En plus d'avoir son propre poulailler, le couple se retrouve également à devenir ambassadeur de l'association. Régulièrement, il accueille plusieurs poules que d'autres particuliers viendront chercher à leur domicile, en échange de quelques euros symboliques. 

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Publiée par Miki Ni sur Lundi 27 avril 2020

Michou et ses drôles de dames

Aujourd'hui, sans compter les poulettes de l'asso, le couple est à la tête d'un poulailler de dix-huit poules, d'un coq et de trois poussins. Mais aussi d'un autre petit enclos où vivent les protégées de Virginie : 3 poules et 1 coq de la race padoue. “J'ai eu un coup de foudre pour la poule padoue, cette race est tellement attachante”, explique Virginie. Si ceux-ci ne vivent pas dans le même endroit que les autres, c'est pour une bonne raison. 

À son arrivée, Michou, le coq padou, s'est fait violenter par Maurice, l'autre coq déjà en place dans le poulailler. Sa propriétaire a dû les séparer, et au début, Michou vivait… dans la maison ! “Finalement, il s'est mis à vivre comme nos chats, très proprement, à grimper sur nous quand on regardait la télé, et il s'est aussi très bien entendu avec notre chien.” La nuit, Michou dormait dans le garage et réveillait toute la maison à 5 heures du matin. “À un moment, on s'est quand même dit que c'était pas la vie idéale pour un coq… qu'il devait vivre sa vie dehors”. Surtout quand Zelda, l'autre poule padoue arrivée en même temps que lui à la maison, l'observait à travers la baie vitrée. C'est pourquoi aujourd'hui Michou a son propre poulailler et ses poulettes attitrées.

© Virginie

Plus récemment, Virginie a hébergé dans sa maison une autre poulette, celle-ci n'arrivant même plus à dormir debout. Elle lui a prodigué des soins, des bains de pattes, des pansements d'argile… Chewbacca va aujourd'hui mieux et gambade dans le jardin comme les autres poules, à une différence près : elle vient dormir tous les soirs dans sa cage, toujours dans la maison !

Trouver du zen avec les animaux

Si Virginie accueille autant de bêtes chez elle, c'est autant pour les sauver que pour son bien-être personnel. “Je trouve qu'être entourée d'animaux apporte quelque chose de très zen.” Et avec une quarantaine de bestioles à plumes, à poils, qui grimpent partout, qui mangent, qui font du bruit… c'est pas un peu le bazar ? “C'est marrant parce qu'on me pose souvent la question, indique Virginie. Mais en fait, moi je suis quelqu'un de plutôt maniaque. Donc il suffit d'être un peu organisée et tout roule”.

Tous les matins, elle a adopté une routine : nourrir les animaux, vider les litières, passer l'aspirateur, qui, dit-elle, est devenu son meilleur ami. Niveau finance, le couple aussi s'y retrouve : environ cinquante euros par mois pour les frais vétérinaires et la nourriture. Et puis quand il part en vacances, c'est la fille de Virginie ou sa belle-mère qui vient garder toute la troupe.

“Honnêtement, de savoir que des animaux vont finir euthanasiés ou à l'abattoir, ça me fend le cœur. Alors on les recueille, et si les poules ne pondent pas d'œufs par exemple, c'est pas grave, on est déjà très content de les avoir autour de nous.”