Lisa Hör - Publié le 20 février 2017
PATRIMOINE - À l'intérieur de ce gîte entièrement rénové, entre modernité et tradition, des verrières au style industriel cohabitent avec des têtes de lits faites à partir de tonneaux.
Il aura fallu 9 ans à Sylvie et Pierre Massot pour rénover entièrement le château La Gravière, à Vertheuil, dans le Haut Médoc. Il faut dire qu'entre la maison de maître et les dépendances, ce sont 750 m2 d'habitation qui ont été transformés. Et pas un cm2 n'a échappé au chantier.
"Au regard des surfaces et du fait que nous avons réalisé tout le second ?uvre nous même, tout le monde considère que ça a été plutôt vite", estime Pierre Massot.
Ce chantier titanesque est à la hauteur de cette ancienne propriété viticole, en activité jusque dans les années 60. Le couple a quitté l'Ile de France pour faire de château La Gravière une maison d'hôtes au confort haut de gamme. Mais tous les budgets peuvent y dénicher des idées déco inspirantes, qui associent des matières authentiques et un style moderne.
Fiche de chantier
Ouvriers
Artisans pour le gros œuvre (maçonnerie, toiture) et la plâtrerie. Sylvie et Pierre Massot pour les choix d'architecture et d'agencement intérieur et tout le reste du second œuvre (isolation, plomberie, électricité, décoration...).
Durée des travaux
9 ans, en y consacrant tous leurs temps libre.
Budget
1 million d'euros (soit 1300 euros du m2). Ce budget comprend tous les travaux, l'ameublement, l'aménagement du parc et de la piscine.
Extérieurs : Façades blanches en pierres apparentes
Sylvie et Pierre Massot ont d'abord travaillé sur la maison principale, typique des maisons bourgeoises de la région, avec sa structure carrée et ces grandes fenêtres. En faisant apparaître les pierres de la façade sous le ciment, les nouveaux propriétaires ont fait ressortir son charme.
L'ancien bâtiment viticole a été rendu habitable pour accueillir plusieurs chambres et suites. La transformation est flagrante et spectaculaire.
Dans la maison d'hôtes, détails de charme et verrières industrielles
Lorsque l'on pousse la porte de la maison d'hôtes, difficile d'imaginer qu'il y a quelques années encore, le bâtiment servait à la vinification.
Dans certaunes chambres, un détail témoigne de l'histoire des lieux. Les têtes de lit ont été fabriquées à partir de douelles de tonneaux.
Dans cette autre chambre, les meubles classiques sont réveillés par un mur orange.
Autre idée à retenir, dans cette suite : une verrière en acier pour séparer le lit de la salle de bains.
On retrouve une verrière également dans la cuisine. Et selon le côté duquel on se place, l'ambiance est moderne ou chaleureuse.
Une maison de maître remise à niveau
À l'intérieur de la maison principale, toutes les pièces ont également été rénovées, pour plus de luminosité. Ainsi, dans la porte entre le salon et la bibliothèque a été agrandie.
Là encore, les pierres apparentes et le bois apportent du prestige.
Les propriétaires ont par ailleurs conservé le sol en marbre dans l'entrée, ainsi que l'escalier principal.
À présent que les deux maisons ont retrouvé leur cachet d'origine, Pierre Massot envisage de se plonger dans les archives pour mieux connaître l'histoire du château.
Il soupçonne une activité viticole dès le 18e, voire le 17e siècle : "Nous avons retrouvé des traces de portes ou d'ouvertures qui avaient totalement disparues et dont personne ici n'a la mémoire."
Autre indice retrouvé sur le chantier : un très vieux fer à pyrograver sur lequel figure avec un dessin de la propriété... avec une tour qui n'existe plus aujourd'hui. Le château a encore des secrets à révéler.