Matthieu M. - Publié le 24 décembre 2017
SOLIDARITÉ - La maison que René habite depuis ses 7 ans menace de s'effondrer. Avec le soutien d'une association, il fait appel au financement participatif pour la rénover.
René a un souhait. Celui de continuer à vivre dans la maison qu'il occupe depuis ses 7 ans. Une petite maison située à Montigny-en-Ostrevent dans le Nord de la France. Héritée de ses grands-parents, elle menace aujourd'hui de s'effondrer.
Sa détresse a créé un élan de solidarité. “René se bat depuis 3 ans pour sauver sa maison, et notre association aimerait lui annoncer qu'elle est prête à être réhabilitée avant la fin de l'année”, nous explique Andrea Stourdzé, responsable du développement à la Ligue Nationale contre le taudis.
Une maison chère à son coeur
C'est avec l'aide de cette association que René tente de sauver sa maison du désastre par le biais du financement participatif.
“René est dans une situation financière compliquée”, nous explique Andrea Stourdzé. “Il a beau avoir travaillé toute sa vie, il a enchainé les contrats précaires, et bénéficie aujourd'hui du RSA”, précise-t-elle.
Résultats : de petits travaux qui auraient du être réalisés sur les 50 dernières années n'ont pu être faits.
D'ailleurs, cette maison, il ne l'a jamais quittée plus de 15 jours, a-t-il raconté à la Voix du Nord.
“René aurait pu accepter une place dans un logement social et revendre cette maison pour se faire un peu d'argent, mais il a toujours refusé”, ajoute Mme Stourdzé.
Un projet de rénovation conséquent
Le problème, c'est que cet attachement sans faille à cette maison chère à son coeur l'empêche de vivre normalement et l'oblige à habiter un logement devenu insalubre.
“Il faut tout refaire. Ce qui coûte le plus cher, c'est la charpente. Mais il faut aussi reprendre toute l'électricité et le système de chauffage”, précise la représentante de la Ligue nationale contre le taudis.
Au total, le projet de rénovation s'élève à 121 000 euros. Grâce à l'association et à différentes aides, il ne manque plus que 8270 euros, dont la moitié a déjà été financée par des particuliers sur la plateforme de financement participatif “Les petites pierres”.
Il ne reste donc plus que 2 000 euros. “C'est peu certes, mais suffisant pour que le projet ne se fasse pas”, souligne-t-elle.
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Ne plus subir le mal-logement
René n'est pas un cas isolé, et son histoire pointe du doigt les problèmes du mal-logement. Contrairement aux personnes sans-abri, les mal-logés ont un toit. Mais avoir un toit n'est pas synonyme de sécurité.
Le mal-logement désigne celles et ceux qui subissent une situation de précarité énergétique ou de surpeuplement, au sein de leur logement. D'après le 22ème rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre, en 2017, ce sont 15 millions de personnes qui, en France, sont touchées par le mal-logement.
Cette situation précaire a aussi des conséquences sur la santé et l'insertion de celles et ceux qui la subissent. “Cela serait le point de départ d'une ville nouvelle pour lui”, finit par nous confier Mme Stourdzé.
On espère que l'engouement autour de ce projet solidaire, incitera l'État et les pouvoirs publics à s'investir davantage dans la lutte contre le mal-logement.
Si vous souhaitez venir en aide à René, c'est par ici !