Lisa Hör - Publié le 24 septembre 2017
ÉCOLOGIE - Ce prototype, exposé à Londres, démontre qu'il est possible de construire de nouvelles maisons en économisant les ressources naturelles.
Rien qu'au Royaume Uni, le secteur du bâtiment utilise 400 000 tonnes de matériaux chaque année. C'est l'industrie qui consomme le plus de ressources naturelles dans le pays.
Mais les choses peuvent changer ! L'agence d'architecture britannique Arup Associates propose une solution pour renverser cette tendance, réduire les déchets, et faire de la construction de logements un modèle pour le reste de l'économie.
Il s'agit de construire des maisons et des immeubles dont tous les composants sont réutilisables à l'infini, à l'image du Circular Building (bâtiment circulaire, en français), exposé en 2016, à l'occasion du London Design Festival.
Démonter plutôt que déconstruire
Ce prototype, monté en deux semaines seulement, a été pensé pour être entièrement démontable. La charpente en acier et les panneaux de bois peuvent être désassemblés facilement, sans êtres abîmés, pour être réutilisés sur de futures constructions.
Un code a été imprimé sur chaque composant de la maison, pour faciliter le suivi et le réemploi des matériaux.
L'isolation acoustique a été réalisée à partir de bouteilles en plastique recyclées, un matériau qui peut être fondu à nouveau. Pour le revêtement du sol, les architectes se sont tournées vers une société qui s'engage à remplacer et réutiliser la moquette usagée.
Le mobilier et les équipements n'ont pas été oubliés. Les objets sont soit d'occasion (comme la télévision), soit fabriqués à partir de matériaux recyclés (comme le canapé).
Une démarche qui s'inscrit dans celle du cradle to cradle
Ce projet s'inscrit dans la démarche du cradle to cradle (du berceau au berceau, en français), selon laquelle les produits sont conçus pour être réutilisés ou transformés à nouveau en matière première, une fois que l'on a fini de les utiliser.
À quoi ressemblerait une ville dans laquelle toutes les maisons seraient recyclables à l'infini ? L'architecte belge Steven Beckers, spécialiste du cradle to cradle, s'était prêté au jeu de la prospective sur 18h39. Une chose est sûre, cette vision du futur a de quoi nous réjouir.